Les habitants du village Bouadni, dans la commune de Semaoun, ont multiplié, ces derniers jours, les volontariats pour donner un coup d’éclat à l’école primaire de leur patelin. Ainsi, des travaux ont été effectués au niveau de la cantine scolaire et du réseau d’alimentation en eau potable de l’école, entre autres. «La plomberie a besoin d’être examinée, des fuites doivent être réparées et le mobilier inspecté. Les volontaires se sont, alors, scindés en plusieurs groupes en fonction de leurs métiers respectifs et de leurs compétences», explique l’un des volontaires. Les habitants du village Bouadni ne sont pas les seuls à se prendre en charge. Il est à souligner que cette opération a incité les autres villageois à faire de même, afin de rendre les villages plus propres. On assiste même à une sorte de compétition, une opération visant à rendre les routes plus praticables, les écoles plus fonctionnelles, et ce en réparant notamment les cheminées, les vitres cassées et le mobilier défectueux. Il est à signaler que ces communes rurales vivent quasiment toutes de subventions d’équilibre. Les exécutifs communaux ne peuvent, dans la plupart des cas, faire face à ces dépenses imprévues, malgré leur bonne volonté et les engagements publics pris lors des campagnes électorales. Cependant, une fois élus, les responsables se retrouvent dans une position inconfortable, tellement leurs marges de manœuvres sont réduites. C’est ce qui explique l’implication des citoyens. «On est conscient que l’on ne peut pas attendre que l’APC prenne en charge toutes nos doléances. C’est ainsi que l’on a décidé d’y participer, en faisant concourir ceux qui ont plus de moyens, y compris les émigrés, qui participent financièrement à cet effort», ajoute un autre habitant.
F. A. B.