Le CNRLCA entre en fonction

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Implanté au campus d’Aboudaou de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, le Centre national de recherche en langue et culture amazighes (CNRLCA) est entré, avant-hier, en service avec l’installation, le même jour, de son directeur, en l’occurrence le Pr. Mustapha Tidjet.

La cérémonie d’installation de Tidjet a été marquée par la présence, en plus du recteur de l’université de Béjaïa, d’une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur conduite par Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique et du Pr Mokhtar Sellami, directeur des programmes de recherche et de l’évaluation et de la prospective. La mission principale assignée à ce centre de recherche, créé le 26 février 2017 par le décret exécutif N°17-95, selon M. Aourag, représentant du ministère de l’Enseignement supérieur, est de promouvoir la langue et la culture amazighes dans toutes ses formes et expression. «La création de ce centre s’inscrit dans le cadre des programmes de recherche scientifique mis en place par notre département ministériel, qui compte 25 centres de recherche dans divers domaines au niveau national. Sa mise en activité favorisera la promotion et la connaissance de la langue et de la civilisation amazighes», a déclaré M. Aourag. Pour sa part, le directeur du CNRLCA, qui a salué cet acquis de grande taille, a exprimé son optimisme quant à l’avenir de la recherche scientifique dans la langue, la culture et la civilisation amazighes. «Ce centre réunira tous les chercheurs dans les domaines liés à tamazight et sa civilisation. Il leur offrira un cadre de travail propice et œuvrera à la mise en place d’une synergie entre les efforts de chacun», a affirmé le Pr Tidjet, l’un des premiers enseignants de tamazight à l’université de Béjaïa et qui a déjà encadré les travaux de 13 doctorants en tamazight. Le CNRLCA compte 14 laboratoires de recherches, des salles d’expositions et de conférences, un amphithéâtre, une salle dédiée à l’audiovisuel, ainsi qu’une bibliothèque. Cela démontre, selon un communiqué de l’université de Béjaïa, «les efforts déployés par l’État pour la promotion et le développement de la langue amazighe dans un cadre universitaire et à travers une méthodologie rigoureuse basée sur des normes scientifiques universelles.» En outre, ce centre, unique en son genre en Algérie, se décline en sept segments d’activité de recherche. Il s’agit respectivement de la linguistique appliquée et standardisation, lexicologie et néologie, didactique et la pédagogie, traduction et édition, littérature et la production audiovisuelle, informatique appliquée à la langue amazighe et le département d’anthropologie et civilisation amazighe. Pour rappel, le montant financier consacré par l’État pour la construction de ce centre de recherche s’élève à 46 milliards de centimes. Le département du ministère de l’Enseignement supérieur vient de le doter d’un budget de 90 millions de dinars pour assurer son fonctionnement avec, entre autres, le recrutement d’une centaine de fonctionnaires.

Boualem S.

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