Dans la daïra de M’Chedallah qui compte six communes, de nombreux projets de développement réalisés ces dernièrs années, sont réceptionnés très tardivement.
Pire encore, certains de ces projets comportent beaucoup de malfaçons. Aucun secteur n’est épargné par ce phénomène de bâclage des travaux, retard dans le lancement de ces travaux et leur livraison. Cette situation est aggravée dans certains cas par une mauvaise planification. C’est le cas des projets du secteur de la santé où le projet d’un hôpital de 120 lits a consommé le double de ses délais de réalisation de 28 mois sans dépasser les 70% de réalisation. Dans le même secteur, le projet de la polyclinique de Saharidj bien que livrée depuis l’année passée, cette structure n’est pas encore mise en service. Cet état de fait est dû à plusieurs raisons dont celle d’une mauvaise exécution des travaux sur certains lots qui sont en train d’être repris et qui risque de retarder encore son ouverture. Le secteur des travaux publics n’est pas non plus épargné par ces retards d’exécution de projets. Parmi ces projets, l’on peut citer celui consistant en la réhabilitation du tronçon de la RN15 de 2 km qui traverse le village Selloum, dans la commune d’Aghbalou. Il s’agit d’un projet de restauration inscrit et retenu l’année dernière dont les travaux ne sont pas encore lancés. Cela au même titre que des points noirs tant au niveau de cette route que celle de la RN30. Le secteur de l’habitat n’est pas en reste. Dans la localité de Raffour par exemple, le projet des 80 logements sociaux géré par l’OPGI accuse un énorme retard. La finalisation de ce projet bloque actuellement l’opération de la distribution du quota des 500 logements sociaux de M’Chedallah que les postulants attendent avec impatience. Il est utile de préciser que la première tranche de ces logements a été livrée depuis plus de trois ans. Le quota achevé, subit à l’heure actuelle des agressions climatiques du fait de la non-occupation des logements. Et cela pour ne citer que quelques projets névralgiques. Il faut faire remarquer que même le secteur de l’hydraulique accuse les mêmes retards sur les ouvrages de canalisation et distribution du barrage Tilesdit qui comprend deux projets. Il y a celui de l’irrigation et de l’AEP. Le secteur de l’énergie dont une grande partie des projets est gérée par la société de distribution de l’électricité et du gaz connait, de son côté, les mêmes difficultés. À titre d’illustration, il est constaté un retard dans le projet d’extension du gaz naturel au profit de plusieurs villages de Tamelaht dans la commune d’Ahnif. Un retard qui est dû,; selon des informations recueillies dans cette région, à des oppositions aggravées par un terrain escarpé et accidenté. À Saharidj, c’est l’ouvrage de l’éclairage public flambant neuf réalisé depuis deux ans dans le programme de l’aménagement urbain qui est toujours frappé de «cécité» au même titre que celui de l’installation du gaz naturel au CEM d’Ath Hamad livré depuis 4 mois, mais non mis en service à ce jour. Cela à cause d’un manque de documents, qui ne seraient pas remis par l’opérateur à la SDC, celle-ci doit procéder au branchement. La mauvaise planification est constatée à Raffour où un projet souterrain de rénovation du réseau de distribution de l’AEP a démarré quelques mois après que celui de l’aménagement urbain de cette localité ne soit mené à terme. Il convient de souligner dans cette optique que l’obligatoire close de remise en l’état des lieux est rarement exécutée. Devant cette situation pour le moins dommageable, les autorités de wilaya doivent prendre les mesures qui s’imposent pour accélérer la cadence de lancement, de réalisation et assurer un suivi rigoureux de la qualité des travaux.
Oulaid Soualah