Des problèmes innombrables

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Au moment où l’Etat consacre des centaines de millions de dinars pour réhabiliter les établissements scolaires, l’école primaire Mohamed-Rassoul, de Béni Kouffi, dans la commune de Boghni, reste dans un état désastreux malgré les cris d’alarme que ne cessent d’adresser aux autorités le premier responsable de cette école, ainsi que les parents d’élèves.Située sur une colline surplombant toute la vallée de Boghni, ce groupe scolaire composé de 13 classes accueille plus de 300 élèves encadrés par 16 enseignants, ce qui dénote son importance sur l’échiquier local. Malheureusement, le moins qu’on puisse dire en visitant l’enceinte et les blocs pédagogiques de ce temple du savoir, c’est qu’il y a vraiment peu de choses qui peuvent vous faire croire qu’il s’agit d’une structure du secteur de l’éducation. En effet, les insuffisances constatées sont innombrables, à commencer par la clôture entourant l’établissement, et qui ne constitue nullement une protection à cause des nombreuses ouvertures effectuées par des délinquants dont, on dit qu’ils ne s’empêchent pas par moment, de faire des classes un lieu d’abri pour eux.En outre, en l’absence de travaux d’aménagements, la cour de récréation en forme de terrain rocheux constitue un danger permanent pour les élèves. Pire que ça, des risques d’éboulements peuvent surgir du côté des classes situées en bas de l’école, du fait qu’il y a absence de murs de soutènement pour encadrer les talus faisant face aux classes d’études.A côté de tout cela, la situation globale des divisions pédagogiques est beaucoup plus inquiétante, quand on jette un regard à l’intérieur. Des murs déteints, des plafonds détériorés, des portes sans serrures et des fenêtres bloquées, sont les quelques constats que nous fait le directeur de l’établissement.Tout ces manques ont fait que les élèves affrontent quotidiennement des conditions insupportables dues à l’infiltration des eaux pluviales dans les classes, surtout en période hivernale.En plus, les poêles à mazout disponibles sont tellement vétustes que les enseignants et les écoliers redoutent, à chaque fois qu’ils sont mis en marche, une catastrophe.Sur un autre plan, les meubles scolaires ne répondent plus aux normes pédagogiques, vu l’état dégradé des tables, des bureaux et même des armoires. Pourtant, selon un parent d’élève, il était question cette année de renouveler une partie du mobilier scolaire d’autant plus que la daïra de Boghni a reçu une dotation de l’APC qu’on préfère laisser en réserve. En tout état de cause au vu de tous ces problèmes que la population d’Aït Kouffi ne semble pas ignorer, la commune de Boghni devra classer, dans le cadre du programme visant la réfection des écoles dites sinistrées, l’école Mohamed-Rassoul en première position et dans l’ordre de ses priorités.

M. Haddadi

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