Seules 30 aides accordées sur 511 dossiers !

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La commune d’Aït Bouadou, relevant de la daïra des Ouadhias, à une quarantaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, vient de bénéficier d’un quota de 30 aides destinées à l’habitat rural. «La crise de logement est criante dans notre commune. Le lancement de la construction des logements, dans leurs différentes formules, est impossible du moment que nous sommes pénalisés par l’indisponibilité du foncier étatique. Du coup, le seul segment qui permet aux villageois de construire leurs logements est la formule de l’aide à l’habitat rural», explique le maire, Mouloudj Mouloud. Il ajoute : «Nous venons de bénéficier d’un quota insuffisant de 30 aides, de 70 millions de centimes, alors que nous totalisons 511 dossiers ficelés. Certes, nous allons faire le nécessaire pour les répartir, mais nous demandons un quota plus important, afin de satisfaire la demande et de permettre aux citoyens de bâtir leurs habitations». Il est à rappeler que, depuis le lancement de cette formule au milieu des années 2000, la commune a bénéficié de 1 200 aides. «Ce dossier avance très bien et a porté ses fruits. D’ailleurs, nous avons consommé toutes les aides qui nous ont été attribuées. Il est, donc, attendu que l’on nous encourage par un quota plus conséquent», dira le maire. Il est à signaler, à ce titre, que les bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural évoquent l’insuffisance de l’aide, car le foncier de la région est montagneux et sévèrement accidenté. «L’aide de 70 millions de centimes est la bienvenue, mais elle ne suffit pas à couvrir tous les frais. Nous arrivons à peine à finir les gros œuvres. Les travaux de finition attendent toujours. Plus de la moitié de l’aide est consommée par les travaux de terrassement. La cherté des matériaux de construction et de la main d’œuvre font que nous n’arrivons jamais à finaliser les travaux. Nous demandons aux autorités compétentes de revoir à la hausse le montant de l’aide au moins à hauteur de 100 millions de centimes», exhortent plusieurs bénéficiaires.

Hocine T.

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