Ruée sur la friperie

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Depuis l’arrivée de la première vague du froid à la mi-décembre passée, les citoyens se ruent de nouveau sur les étals de friperie et vêtements d’occasion à la recherche d’une bonne occasion pour affronter les rudes conditions climatiques qui vont s’étaler sur les quatre mois à venir. C’est par dizaines que les citoyens s’agglutinent autour des deux longues lignées des étals installés à l’entrée du marché hebdomadaire de la ville de M’Chedallah qui se tient chaque lundi et mardi. On y trouve pratiquement de tout sur ces étals : pantalons, vestes, jaquettes, chemises, tricots de laine, entre autres, à des prix raisonnables. Pour 200 DA, on peut avoir un pantalon ou une jaquette, une chemise ou un tricot à 100 DA. Il arrive que les clients se déplacent à la fois d’une étale à une autre, et ce, non sans créer des bousculades pour être le premier servi, lorsqu’un chiffonnier ouvre un nouveau ballot où il est fréquent de tomber sur une bonne occasion. Sur d’autres étals qui sont en fait des lits de camps pliables, l’on trouve des piles de chaussures et de bottes en cuir proposé entre 200 et 300 DA la paire. Il y a aussi les stands réservés aux vestes et blousons en cuir qui attirent beaucoup de monde. À 100 DA, on peut se permettre une jaquette en cuir en bon état. Reste à espérer que ces vêtements d’occasion importée d’Europe et d’Asie soient désinfectés et ne véhiculent pas de maladies, sachant qu’on y trouve aussi des sous-vêtements pour hommes et femmes. Donc, il est préconisé de laver ces vêtements achetés sur les étals de friperie avant de les porter afin d’éviter tout risque de maladie. Il est utile de signaler que même au niveau d’une rue commerciale de la ville de M’Chedallah spécialisée dans la friperie féminine qualifiée de bonnes occasions, l’on constate le même engouement autour des vitrines d’autant plus que cette rue située en périphérie de la ville assure une certaine discrétion aux femmes seules et que les hommes qui s’y rendent se font accompagnés de leur femme. De nos jours, le recours à la friperie est de plus en plus fréquent. Beaucoup y trouvent leur compte, vus les prix pratiqués. Des prix à la portée de tous surtout les petites bourses. Ce recours à la friperie témoigne aussi de la dégradation du pouvoir d’achats des pans entiers de la société.

Oulaid Soualah

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