Pas de vacances pour les élèves de 3e AS

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Il n’est pas question de vacances pour ces élèves du lycée mixte Ali-Mellah de Draâ El Mizan, qui sont en troisième année secondaire.En effet, la journée de mercredi, comme celle d’avant, est tout à fait ordinaire, bien que c’est la seconde pour cet entracte du printemps, et ils ont rejoint leurs classes respectives comme de coutume, avec leurs professeurs. Se postant devant le portail pour surveiller le mouvement d’entrée des élèves, M. Mohamed Garoui, le conseiller d’éducation, nous a déclaré que ce travail pendant les vacances a été décidé par les élèves et leurs professeurs, et il appartient à l’administration de tout mettre en œuvre pour que cela se fasse dans de bonnes conditions, d’autant plus que la finalité reste de bons résultats au baccalauréat, résultats qui nécessitent le sacrifice de tous. Interrogé pour recueillir ses impressions, ce jeune homme d’allure fière, qui n’a rien d’un lycéen mais plutôt d’un étudiant d’une des plus prestigieuses universités, n’a pas hésité à nous répondre d’abord par un “rahmat rabbi”, pour nous expliquer après, que depuis hier, il a trouvé la paix totale à l’intérieur de l’établissement puisqu’il n’y a pas tous les bruits de ses petits camarades des premières et deuxièmes années.Ainsi, pour ce bachelier potentiel et futur cadre de l’éducation nationale, son projet serait de créer des établissements du secondaire par palier.“C’est facile, vous prenez par exemple Draâ El Mizan qui possède trois lycées. Pourquoi ne pas mettre, carrément, un pour ceux qui préparent le baccalauréat ?”, nous confie-t-il pour étayer ses propos. Les professeurs présents n’ont pas l’air d’avoir été forcés, mais ont l’air tout à fait satisfaits. Au demeurant, pour MM Chibane et Ouazir, qui ont en charge respectivement les chaires d’histoire et de mathématiques, cette première semaine sera mise à profit pour combler le retard enregistré au cours du trimestre écoulé et finir le programme comme prévu. Par contre, M. Arezki S., professeur d’allemand, bel homme de 44 ans, toujours à la recherche d’une âme sœur, trouve qu’il est préférable pour lui de travailler au lieu de s’ennuyer tout au long de la journée ; même l’excursion organisée par la commission de wilaya des œuvres sociales, au Sud, au profit des célibataires ne l’intéresse pas.Par ailleurs, certains élèves, qui s’avèrent être des internes venant de loin, malgré tout pour suivre ces cours, reconnaissent leur erreur de ne pas avoir envisagé cette éventualité qui les pénalise en prévenant l’administration de leur accorder une collation à 10 h, ou d’ouvrir le foyer.“Nous sommes sûrs que si nous avions contacté tous les ouvriers du réfectoire et de la cuisine, ils auraient accepté de venir, malgré les vacances, car ils nous aiment bien”, nous confient encore ces internes.

Essaïd N’Aït Kaci

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