«Une méthodologie scientifique s’impose»

Partager

Rencontré en marge d'une exhibition de karaté do à la salle polyvalente d'Azazga, le maître Rabah Oumariou, expert de renommée mondiale en karaté do, a répondu à quelques questions ayant trait au développement de cette discipline, devenue récemment un sport olympique.

La Dépêche de Kabylie : Il y a eu dernièrement un stage de karaté à la salle de Tizi-Rached. Peut-on connaître les objectifs assignés à cet événement ?

Rabah Oumariou : On a organisé un stage «premier kyu», c’est-à-dire une épreuve de «ceinture marron» pour la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce stage s’est déroulé à la salle de Tizi-Rached. Il y avait un public nombreux et beaucoup d’admis. Ça nous a fait énormément plaisir. Le but est de rehausser le niveau technique au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, en particulier, et au niveau national, en général.

Quelle appréciation faites-vous du niveau national en karaté?

Le niveau du karaté en Algérie est très bon. Mais il subsiste un problème de taille, c’est le manque de structures. Il y a un très bon réservoir de karatekas au niveau national. Avec une bonne structuration, qui va de l’entraîneur de la petite salle jusqu’au niveau fédéral, je pense qu’on peut faire de très bonnes choses aux niveaux national, méditerranéen et même mondial.

Où se situe, selon vous, le problème ?

Il y a un manque d’encadrement. Vous savez, actuellement, dès qu’un karateka a sa ceinture noire, il ouvre une salle de karaté dans une cité ou un douar, sans pour autant maîtriser ni l’anatomie ni la biomécanique, ni encore moins la biologie. Il faut qu’on apprenne à travailler de façon scientifique. L’entraîneur, en plus de devoir maîtriser la pédagogie, il doit être capable d’élaborer une fiche technique pour chaque séance. Il faut impérativement une méthodologie de travail, surtout que le karaté est devenu une discipline olympique.

Quel est votre rôle actuellement au niveau fédéral ?

On me sollicite pour des cérémonies de passages de grades. Dernièrement, on a fait appel à moi et d’autres experts pour un passage de grade de cinquième dan. Ma contribution dans la discipline se limite au volet technique.

Propos recueillis par Mohand I.

Partager