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Les bénéficiaires inquiets

l Ayant eu vent de certaines nouvelles dispositions, interdisant la construction de logements en R+1, ou encore la réalisation de dalles pleines, les bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural (autoconstruction) dans la circonscription de Maâtkas, ne cachent plus leurs inquiétudes, voire leurs perplexité face donc à ces nouvelles règles inappropriés, à vrai dire, au relief montagneux de la région, à l’instar d’ailleurs de la majorité des communes de kabylie. En effet, ce n’est un secret pour personne, qu’en plus du problème d’inexistence du foncier adéquat pour des logements en (R), il est quasiment impossible de construire sur des terrains accidentés, sans pouvoir réaliser des dalles et des murs de soutènement. Ceux qui n’ont pas eu encore leurs permis de construire doivent forcément changer leurs plans architecturaux en supprimant ces planchers “indésirables” pour les remplacer par des charpentes, mais là, il est certainement sûr qu’aucun bénéficiaire n’est prêt à céder sur cette alternative inadéquate, dans la totalité des villages de Kabylie. Construire sur le bas-côté de la chaussée exige quelquefois plusieurs paliers pour “soutenir” justement cette chaussée. Bâtir aussi sur le haut-côté de la même chaussée nécessite également plusieurs étages, pour éviter d’éventuels glissements de terrains. Et c’est précisément ces cas de figure qui se présentent chez les bénéficiaires de l’habitat rural dans les villages de la Haute-Kabylie. En fait, la finalité de ce plan quinquennal d’aide à l’habitat rural, n’est-elle pas la réalisation de logements ? Pourquoi donc refuser des plans dûment établis par des architectes et des ingénieurs en génie civil qui engagent là leur entière responsabilité ?

Idir Lounès

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