La CRCC joue-t-elle les prolongations ?

Partager

La société chinoise CRCC (China Railway Construction Corporation), en charge de la réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa, se tourne désormais vers un affichage public afin de dénicher des ouvriers pour les besoins de ses chantiers. Néanmoins, ce soudain avis de recrutement se pose comme une véritable équation à plusieurs inconnues. En effet, si pour certains observateurs, ladite société se prépare déjà à justifier le non-respect du délai de réalisation du tronçon Takr ietz – El Kseur, pour d’autres par contre, les responsables chinois tentent de contenir déjà une éventuelle nouvelle montée au créneau du wali de Béjaïa. Sur les lieux, le ministre des Travaux publics M. Zaâlane avait, pour rappel, exhor té les responsables en char ge du projet à l’effet de maintenir la cadence des travaux pour pouvoir achever une autre section de 15 km, allant de Takr ietz jusqu’à El-Kseur, pour la fin du premier tr imestre 2018. Néanmoins, la société chinoise (CRCC) s’est mise au service minimum pour des raisons de manque de finances, ce qui a engendr é la mise au repos effective de beaucoup de travailleur s chinois à cause du non payement d’une par tie de leur s salaires en devises. Aussi, chez le groupement d’entrepr ises sino-algér ien (CRCC-SAPTA), une grande par tie des travailleur s algér iens recrutés a été libérée faute d’argent. Outre les travailleur s chinois rentr és chez eux, les chantiers manquent ter r iblement de main d’oeuvre. Sur le site, on remarquera que la cadence des travaux et l’effectif aligné laissent à désirer. Cet état de fait a poussé les responsables de la société chinoise CRCC à placarder, dans toute la vallée de la Soummam, un avis d’offre d’emploi aux tr availleur s. Sur ce dernier, datant du 22 janvier 2018, le groupement chinois cherche, désespérément, des manoeuvres et fer railleur s pour les besoins de ses chantiers à Semaoun, Sidi-Aïch, Takr ietz, El-Kseur et Oued-Ghir. Cet affichage (une première), est la conséquence notamment du départ des hommes de nationalités afr icaines en situation ir régulière en Algérie (une centaine), recrutés, pour rappel, en noir par ladite société afin de combler le déficit en main d’oeuvre. Pressés par le wali de Béjaïa afin de respecter les délais, les responsables du CRCC ne savent apparemment plus à quel saint se vouer pour accélérer la cadence des travaux. Sur les sites, on remar – quera que la cadence des travaux et l’effectif aligné laissent à désirer. Le même constat est palpable au niveau du tunnel de Sidi-Aïch, déser té par beaucoup d’ouvr iers qui y effectuaient le creusement. Long d’un peu plus d’un kilomètre, ce double tunnel bitube n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Le creusement se fait à un rythme moyen. Et faute d’ar – gent et d’ouvr ier s, les chantiers tournent au ser vice minimum. À noter que la pénétrante de Béjaïa est conçue pour relier l’autoroute Est-Ouest à plusieur s villes côtières de la région. Annoncée en 2005, elle prend son départ au niveau de l’autoroute Est-Ouest depuis la sortie n°24 dans la commune d’Ahnif (Bouira) et aboutie à Béjaïa, à traver s la vallée de la Soummam. Cette autoroute, longue de 100 km, traver se la wilaya de Béjaïa du Sud-ouest au Nord-est. Le projet a été attr ibué en gr é à gr é au groupement sino-algér ien CRCC et SAPTA, en avr il 2013, pour un montant de 1,5 milliard de dollars.

Rachid Z.

Partager