Le directeur de l’industrie et des mines, M. Abderrahim Belkada, parle dans cet entretien de son secteur et des mécanismes introduits
La Dépêche de Kabylie : Quelle évaluation faites vous du secteur de l’investissement et de l’industrie à Tizi-Ouzou ?
Belbaki Abderrahim : Il ya une nette progression dans le secteur. Je reste optimiste et je dirai même que l’espoir est permis. C’est vrai que durant une cer taine époque, le secteur n’a pas progressé de la manière que nous souhaitions. C’était la résultante de l’indisponibilité du foncier et de nombreuses autres entraves comme les oppositions et les lenteur s dans la délivrance des documents et l’étude des dossier s. Le blocage du parc industr iel de Souamaa, le gel du por tefeuille industr iel de la SOGI pour des raisons techniques, les nombreuses oppositions en sont autant de paramètres qui ont freiné l’investissement. A présent, toutes les contraintes sont levées, la situation s’est amélior ée, alor s du coup l’espoir est de nouveau permis au r isque de me répéter. Un simple exemple : en 2016, il n’y a eu que 39 actes de concession délivr és. En 2017, le chiffre a atteint 127 actes, soit le tr iple. C’est vous dire que l’effor t est considérable et qu’il se poursuit toujour s. Des zones d’activités sont en création avec un appor t de 111 hectares, tout cela augure un bon avenir.
Quels sont les mécanismes que vous avez introduits pour redresser la situation ?
Nous avons axé sur l’assainissement du foncier industr iel, car sans foncier l’investissement ne peut pas se faire. Nous avons dès lor s récupéré 51 lots à traver s 8 zones d’activités, en plus de l’actif r ésiduel que nous avons mis illico presto à la disposition des investisseur s. Les procédures administr atives sont plus rapides. A ce titre, une commission a été mise en place et se réunit pér iodiquement pour étudier les dossier s d’investissement et lancer les procédures d’attr ibution des lots. Les instructions de M. le wali quant à l’encouragement et à l’accompagnement des investisseur s sont fermes. Les facilitations sont mises en place pour accompagner et orienter les investisseurs. Notre wilaya est devenue d’ailleur s plus attractive et nous enregistrons le retour de nombreux investisseur s. Cer tains d’entre eux, comme c’est le cas à la zone de Boghni, sont pr êts à contr ibuer pour réhabiliter les zones. En 2018, il y aura des résultats.
Quel est le potentiel de la wilaya en termes d’attractivité ?
Tizi-Ouzou dispose de nombreuses potentialités recherchées par les investisseurs. Je rappelle que Tizi Ouzou est à 1h30’ des por ts d’Alger et de Béjaïa et elle est à 1h15’ de l’aéropor t international Houar i Boumediene. Les infrastructures de base existent, telle la pénétrante ver s l’autoroute Est-ouest. Le foncier disponible est mis à la disposition des investisseur s. Le grand potentiel r éside dans la disponibilité de ressources humaines de qualité. Tizi-Ouzou dispose également de 107 kilomètres de côtes, de for êts, de montagnes et de plaines. La wilaya est également un bassin laitier classé au deuxième rang au niveau national, en plus de l’oléiculture, de l’apiculture, de l’élevage, des produits du ter roir… En somme, tout est réuni pour que l’investisseur trouve son compte et fr uctifie ses affaires. Les facilitations et l’accompagnement existent. Les mentalités évoluent et les gens commencent à se rendre compte de l’impor tance de l’investissement pour la création de richesse et de l’emploi au profit de la r égion. Les zones de Souamaa, Draâ El- Mizan, Tizi Gheniff en sont de vraies lueur s d’espoir. De toutes les manières, nous faisons de l’investissement notre cheval de bataille.
Entretien réalisé par H. T.