Bab El-Fouka menace ruine !

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L’un des nombreux monuments historiques de la ville de Béjaïa, Bab El-Fouka en l’occurrence, menace ruine.

Des fissures et des chutes de briques ont été constatées au niveau de ce monument historique. L’édifice bâti il y a plusieurs siècles risque tout bonnement de tomber en ruine. L’urgence d’engager sans tarder des travaux de confortement de ce monument historique est vitale. Et à l’effet d’interpeller les autorités locales sur la menace qui pèse sur des sites historiques à Béjaïa, dont Bab El-Fouka ou Bab El-Bounoud (la porte des étendards), qui a besoin, dit-on, d’une prise en charge urgente, des citoyens, notamment les plus avisés, ont organisé, hier, un rassemblement au niveau de ce site : «Cette grave situation interpelle toute citoyenne et tout citoyen soucieux de sa culture, son histoire, son patrimoine à se mobiliser afin de mettre un terme à la situation désastreuse que vit notre ville», note l’association Les Aiguades dans une déclaration-appel. Pour les organisateurs du rassemblement d’hier, «la situation du monument Bab El-Fouka est catastrophique», invitant les responsables locaux à se rendre sur les lieux pour «constater la triste réalité et le danger qui guette cette ville et ses potentialités». Les manifestants ont regretté, lors de leur action, la situation dans laquelle se trouve Béjaïa, ville riche de par son patrimoine historique, civilisationnel et culturel. Un SOS est, donc, lancé aux autorités locales pour la sauvegarde de tous les monuments historiques de Béjaïa, dont Bab El-Fouka, d’autant qu’il s’agit de l’une des dernières traces de l’époque Hammadite. L’association met, également, en garde les soutiens et la mobilisation qu’on eu des projets qui mettent en danger et qui portent atteinte à l’environnement. Dans leur missive, les protestataires soulignent : «Bab El-Fouka, à l’instar des autres sites historiques, se fissure, s’agonise et se meurt. Et à l’heure où des zones tentent inlassablement de constituer un patrimoine matériel et immatériel, n’hésitent pas à manipuler les textes, les images et les sons pour y façonner des histoires servant des individus et non pas une nation, Béjaïa croule sous le poids d’une politique de dématérialisation dans l’indifférence des pouvoirs publics. Cette ville est livrée à tous les saccages, cela va de ses tableaux de peintures à ses monuments historiques, en passant par ses sites naturels et les ouvrages des nombreux savants réputés à travers les continents. Même des permis de construire sont délivrés pour bâtir sur des sites historiques et les faire disparaître à jamais», écrivent-ils. Et de poursuivre : «Nos plages sont livrées aux brigands, nos quartiers sont délaissés et les agressions du patrimoine se multiplient». L’association Les aiguades fait un constat amer de la situation en pointant également du doigt des élus et des politiques. «Les investissements touristiques se font rares et les monuments tombent en ruines. Les soutiens des politiques, des médias et des élus vont en direction des investisseurs nuisibles, au détriment des richesses touristiques qu’offre cette ville où des milliers d’emploi en faveur des jeunes sont en attente, faute de créativité. Presque toutes les structures sont annexées aux autres wilayas. Des députés se mobilisent pour apporter leur soutien aux projets, mettant en danger l’environnement et oublient l’importance que revêt cette ville historique et touristique», dénoncent cette association.

D. S. et R. Z.

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