Le nouveau musée de l’Acropole devrait ouvrir aux visiteurs fin 2007

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Les premières statues antiques du Parthénon doivent faire leur entrée cet été dans le nouveau musée de l’Acropole, en vue de son ouverture aux visiteurs « fin 2007 », a annoncé mardi le ministre de la Culture, Georges Voulgarakis. « Notre ambition est que le musée puisse accueillir les visiteurs fin 2007 », a affirmé le ministre à l’issue d’une visite du chantier. Il s’est affirmé optimiste sur la tenue de ce délai, après des années de retard.Le directeur de l’organisme public chargé de l’ouvrage, l’archéologue, Dimitris Pantermalis, a toutefois précisé qu’il s’agirait d’une ouverture « graduelle », alors que se poursuivront les travaux d’entretien et d’installation des vestiges. Dès cet été, le musée doit accueillir ses premières « grandes statues », qui seront transférées de l’ancien musée, situé sur le rocher de l’Acropole, a-t-il indiqué.L’ossature de béton, haute de 23 m, devra alors être achevée, et la structure de verre recouvrant l’édifice sera en cours d’installation.D’ici l’ouverture, Athènes entend aussi « intensifier ses efforts » pour obtenir de Londres la restitution de la frise orientale du Parthénon, détenue par le British Museum, a indiqué le ministre. Il a plaidé pour « une approche plus amicale » (que jusqu’à présent), insistant sur le fait que la Grèce ne veut que cette pièce précise.Dessiné par l’architecte franco-suisse Bernard Tschumi et censé au départ être ouvert pour les jeux Olympiques d’Athènes en août 2004, le musée constitue une pièce maîtresse de la campagne menée par la Grèce depuis 1981 sur cette affaire de restitution.Si Londres campait sur son refus, « il y aura des vides » dans la salle la plus prestigieuse, celle du Parthénon, qui se dressera sur l’arrière plan du temple antique, a lancé M. Pantermalis.Dans l’immédiat, quelque 150 ouvriers, à pied d’oeuvre week-end compris, s’emploient à couler le béton de ce denier étage.Aux deux étages inférieurs seront exposés les vestiges, peu connus, de l’Acropole archaïque, ainsi que « pour la première fois », ceux des sanctuaires égrenés sur les versants du rocher, a précisé Alkistis Horémis, directrice du site de l’Acropole. Les visiteurs pourront aussi découvrir au sous-sol les fouilles menées sur le site du musée, en pleine cité antique, qui ont notamment mis au jour une salle de banquet pavée de mosaïque. L’ensemble de l’édifice doit compter 25.000 m2, pour un budget de construction d’environ 129 millions d’euros. Sa protection anti-sismique, dans un pays qui concentre la moitié de l’éactivité sismique en Europe, doit être assurée par 94 « sortes de roulements amortissant les chocs », placés à sa base, selon M. Pantermalis.

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