Depuis sa création, la commune de Boudjima est restée dans un état de nomadisme administratif. En accédant au statut de commune dans le cadre du découpage administratif de 1984, cette petite agglomération, qu’est Boudjima, est partagée administrativement entre trois daïras, Tigzirt, Ouaguenoun et Makouda. Située à une trentaine de kilomètres au Nord-est du chef-lieu de la wilaya, Boudjima est actuellement la deuxième commune de la daïra de Makouda qui compte, également, la commune du chef-lieu. Cette localité souffre d’un nomadisme administratif qui apparaît lorsque l’on constate que les citoyens doivent courir entre les chefs-lieux de ces trois daïras, pour se faire délivrer des documents administratifs. En effet, pour se faire établir des documents juridiques, comme les casiers judiciaires ou autres, le citoyen de la commune de Boudjima doit se rendre au tribunal de Tigzirt ou à la daïra d’Ouaguenoun pour les documents d’État civil. Pour constituer un dossier, le citoyen doit aller dans les trois sens cardinaux, Tigzirt au Nord, Ouaguenoun au Sud et Makouda à l’Ouest. Le comble est que certaines destinations n’offrent même pas les commodités les plus prioritaires, comme le transport. Pour se rendre au chef-lieu de sa daïra, c’est le parcours du combattant pour ce même citoyen qui n’a pas à sa disposition une ligne reliant sa commune et sa daïra de résidence. Plusieurs escales sont nécessaires pour parvenir à un chef-lieu, qui n’est pourtant distant que d’une vingtaine de kilomètres.
Akli N.