«C’est par passion que je continue à chanter»

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Guerroudj Louanes, universitaire, la trentaine, natif de la région d’Aït Bouissi, dans la commune de Tizi N’Berber, sortira son 3e album d’ici le mois d’avril.

La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à aux lecteurs…

Louanes Guerroudj : Je suis un diplômé universitaire en Gestion, option Finances. C’est par amour pour la chanson que je suis devenu artiste.

À quand remonte votre premier album ?

Bien que j’aie commencé à jouer de la guitare et à chanter alors que j’étais collégien, je n’ai produit mon premier album qu’en 2006, composé de six chansons, intitulé «Ayafrukh». Pris par mes études universitaires et d’autres aléas, je n’ai pu mettre sur les étals mon deuxième produit qu’une décennie plus tard, en 2016. Je l’ai titré «Snitraw», avec huit chansons.

Un troisième pour bientôt ?

En effet, je prépare un troisième album pour le mois d’avril. Il ne reste plus que quelques arrangements. Je n’ai pas encore décidé du titre à lui. Comme pour les deux premiers, j’y aborde différents thèmes, l’amour, l’identité et les problèmes de la vie…

Quels sont vos chanteurs de référence ?

Pas de chanteurs particuliers. J’écoute plein de chanteurs kabyles de différents styles, mais j’ai une petite préférence pour le chaabi et le folklore.

Avez-vous participé à des festivals ?

En 2013, j’ai même remporté la 2e place au Festival de la musique et chanson amazighes de Béjaïa, puis la première place en 2014. La même année, j’ai décroché le prix de la meilleure voix du prix Dassine de Tamanrasset.

Ecrivez-vous vos textes ?

Oui, je fais seul tout le travail, y compris les instrumentations car pour faire venir un orchestre il faut beaucoup d’argent. Je ne fais appel à un orchestre qu’en cas de besoin absolu.

Avez-vous reçu des aides des autorités ?

Personne ne m’a jamais aidé. En décrochant les prix, en présence des autorités de ma région, je pensais que les aides allaient suivre. Mais l’on se contenta de me féliciter, verbalement. Je suis souvent sollicité pour participer à des galas, mais à titre gracieux. J’aurais voulu par exemple faire la première partie d’autres chanteurs, mais rien.

Où vous êtes-vous produit ?

C’est depuis 2004, soit deux années avant la sortie de mon premier album, que j’ai commencé à me produire dans des galas. J’ai eu à animer des soirées musicales à Tizi-Ouzou, Alger et dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, à l’instar d’Aït Smail, Darguina, Melbou, Béjaïa, El Kseur, Fenaia, etc. Généralement je le fais gratuitement. Il n’y a que durant les soirées ramadhanèsques organisées par le comité des fêtes de Béjaïa que je perçois une rétribution. Mais cela ne veut pas dire qu’on est payé rubis sur ongle. J’attends toujours mon cachet pour une prestation faite à Amizour il y a deux années de cela.

Il semblerait que vous animez en parallèle le café littéraire de votre village ?

Je fais partie des membres actifs du nouveau café littéraire de Tiboualamine qui n’a réussi à organiser qu’une seule conférence-débat. La deuxième conférence a été organisée, en fin de compte, en plein air.

Quels sont vos projets ?

Malgré les difficultés et les sacrifices, je continuerai à enrichir la chanson kabyle, c’est une passion. J’essaierai de tenir, en espérant des jours meilleurs.

Entretien réalisé par A. Gana

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