La route desservant Mezzerou, au niveau du pont d’Ighram, et l’école primaire Hibouche à Ararfou, entre autres exemples, illustrent, à elles seules, la mauvaise gestion du secteur des travaux publics dans la commune d’Akbou. Ainsi, des milliers d’usagers, qui transitent par cette ville dynamique et réputée par son ascension économique, souffrent le martyre pour rejoindre leur destination. «Je suis un habitué de la ville d’Akbou, mais le fait de se rappeler de l’état de ses différentes ruelles me laisse consterné», a confié un commerçant. Non seulement ce bout de chemin, appelé communément la route d’Arafou s’étendant sur 2 kms et longeant au passage une agglomération très importante jusqu’à la rue du marché, demeure «délabré», mais aussi les travaux de son aménagement ont été réalisés sans concertation entre les différents services. En effet, après une longue durée, où ladite route est restée dans un état piteux, des travaux de réhabilitation avaient été, enfin, lancés. Néanmoins, à peine les usagers affichent leur satisfaction, quant à l’amélioration de son état, les engins de l’hydraulique ont été mis en branle pour permettre le passage de la conduite AEP. «C’est injustifiable et absurde», commentera un fonctionnaire de la commune. Selon une source, la commune d’Akbou aurait dépensé, ces dernières années, une dizaine de milliards pour la réhabilitation de cette route, mais en vain. «Les services de l’hydraulique auraient dû se concerter avec la mairie, afin d’attendre le moment opportun pour le lancement des travaux d’entretien qui coûtent souvent cher, tenant compte du prix du mètre carré du goudron», ajoutera-t-il. Cet exemple parmi tant d’autres reflète, en effet, «le laisser-aller» des pouvoirs publics dans la ville du Piton. Depuis longtemps, la ville d’Akbou n’a pas connu autant de désagréments causés par l’état désastreux de ces routes que ce soit au centre urbain ou autres routes communales. «Pratiquement 80 % de nos routes sont impraticables», souligne-t-on. Les travaux effectués, récemment, au cœur de la ville par la subdivision locale de l’hydraulique, portant le réaménagement de la conduite AEP sur 18 kms, ont compliqué davantage la situation. Toutes les ruelles sont «crevassées» à cause de ces travaux. En attendant un plan de réhabilitation de toutes les rues et issues de la ville du Piton, les usagers auront encore à subir les multiples désagréments au quotidien et à prendre leur mal en patience.
F. A. B.