Tala Bouzrou est un village aux paysages pittoresques situé dans la daïra de Makouda, à environ 18 kilomètres de la ville de Tizi-ouzou.
La localité regorge de fontaines ruisselantes des nombreux grands rochers sur lesquels sont concentrés les plus importantes agglomérations comme El Madhen, Ibakouken, Iwlayen, Tamyist s’étalant jusqu’à Semghoun vers son extrémité nord. La beauté de ses paysages est légendaire. Manifestée essentiellement à Azrou Ouguetouf, le village Tala Bouzrou est connu pour ses capacités à s’insérer dans l’industrie touristique, mais hélas connu aussi pour la misère qui marque son quotidien. À Tala Bouzrou, les jeunes souffrent du manque d’infrastructures qui leur sont dédiées. Il n’existe qu’une seule maison de jeunes mais délabrée par l’usure du temps. L’infrastructure est incapable de répondre à toutes les attentes d’une jeunesse qui aspirent pourtant à une vie paisible. Disposant d’une salle de sport dotée de tapis usés, pourtant indispensables à la pratique des arts martiaux, la maison de jeunes est très sollicitée mais saturée par la demande. Hormis, cette infrastructure, aucun espace n’est consacré pour d’autres disciplines sportives. Les jeunes disposent d’un stade de football, également très demandé par les jeunes de toute la commune de Makouda. À Tighilt N’Zaater, les négociations sont souvent rudes pour décrocher un créneau horaire nécessaire pour un match de football inter-village. La saturation atteint également cet unique terrain utilisé par ailleurs par le club communal de Makouda. Ce sont donc, les deux seules infrastructures sportives dont disposent Tala Bouzrou qui a pourtant donné plusieurs champions d’Algérie dans plusieurs disciplines. Durant la période coloniale, le village a donné des noms illustres de Moudjahidin qui ont donné leur vie pour l’indépendance de l’Algérie à l’instar de Mohamed Chauffai qui a été l’un des fondateurs de la wilaya VI, lors de la guerre de Libération nationale. C’est également de ce village que sont partis les premiers maquisards qui ont combattu l’armée française venue de Sidi Fredj. Des milliers de jeunes de la région ont trouvé la mort dans les batailles de Staoueli et de Taouerga. Durant les années cinquante, c’est à Tala Bouzrou que l’armée française a perpétré les premières attaques de son aviation sur les villages. Des dizaines de jeunes tailleurs de pierre ont perdu la vie à cause de la silicose qui a fait des ravages parmi les travailleurs de la région. Dans la commune de Makouda, un grand travail attend les nouveaux élus fraîchement installés pour faire sortir la région de son sous-développement.
Akli N.

