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Les fournisseurs de pain reprennent le service

Après l’intervention du maire et du chef de daïra, les fournisseurs de pain aux cantines des écoles primaires de la commune ont repris de service. Il faut rappeler que quelques jours après la rentrée de janvier, ces prestataires ont arrêté de livrer du pain car ils n’ont pas été payés, du fait que le contrôleur financier de Draâ El-Mizan a rejeté leurs factures. «Les fournisseurs achètent le pain chez les boulangers à 8,50 dinars. Vont-ils le facturer au même prix? Ce n’est pas normal, il faut qu’une marge bénéficiaire leur soit accordée», préconise un parent d’élève. Durant près d’une semaine, à l’école de Chérifi, c’était le commerçant du coin qui a livré du pain à la cantine gratuitement. Alors que dans de nombreuses écoles de la municipalité, les directeurs n’avaient pas pu servir de pain aux élèves. «Nous avons réuni les fournisseurs et on leur a expliqué la situation. En tout cas, ils ont accepté de livrer le pain en attendant qu’une solution définitive soit trouvée à ce problème. Nous avons même pris l’engagement, dans le cas où un consensus ne serait pas retenu, de régler le supplément de nos poches. Ce sont des enfants. Il faut quand même penser à eux», confiera un membre de l’exécutif communal. Il faudra aussi noter que depuis le transfert de la gestion des cantines aux APC, de nombreux fournisseurs ont rompu leur contrat avec les établissements bien que des garanties leur aient été données. «Le contrôleur financier est à cheval à ce sujet. Il applique la réglementation sans chercher à comprendre. D’ailleurs, de nombreuses factures ont été rejetées, c’est pourquoi le maire ne ménage aucun effort pour régler définitivement cette question», ajoutera notre interlocuteur. «Est-ce que réellement on peut assurer des prestations dans des conditions pareilles? Nous acceptons de livrer les produits alimentaires suite au marché signé avec l’APC, mais, dans la plupart des cas au moment des paiements, nous buttons à la signature des factures parce que le contrôle financier est exigeant au sujet des prix. Il faut savoir que lorsqu’il s’agit des légumes frais, les prix ne sont pas fixes. Comment acheter au marché de gros par exemple de la carotte à 30 dinars et la facturer au même prix. Si cela continue ainsi, je ne signerai aucune autre convention parce que je ne peux pas travailler à la perte», expliquera un fournisseur.

A. O.

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