La pollution et les agressions sur l’environnement prennent de plus en plus d’ampleur dans la vallée du Sahel. Le phénomène se généralise et gagne presque toutes les localités de la région. Une simple virée aux quatre coins de la vallée suffit à constater qu’une grande partie de cette pollution est constituée de déchets générés par les différents commerces qui ne se gênent pas à se débarrasser des ordures provenant de leurs activités en les déposant en tas imposants sur les boulevards, accotements des routes, sous les ponts et passerelles ou directement dans les lits des ravins et ruisseaux. Ce genre de comportement des plus condamnables ne passe pas inaperçu d’autant que ces déchets spécifiques et reconnaissables jonchent en tas les bordures des axes routiers qui traversent la région. On y trouve de tout, des cartons d’emballage de toutes sortes d’articles commerciaux provenant des magasins d’habillement et bonneterie, des marques de café utilisée, de l’emballage de lait frais, du pain, des restes de plats de nourriture venant des cafés et restaurants. Il est aussi aisé de voir des marchands tant fixes qu’ambulants des fruits et légumes qui se mettent de la partie en déversant aux mêmes endroits des légumes et fruits pourris par cageots entiers. Ces restes de fruits et légumes sont surtout visibles le long du oued Sahel et celui d’Iwakuren transformés par la force des choses en véritables dépotoirs à ciel ouvert. Il convient de souligner que la totalité de ces commerçants indélicats possèdent des véhicules utilitaires indispensables pour leurs activités, et ils peuvent ainsi aisément acheminés leurs déchets vers des décharges contrôlées, des dépotoirs voire au CET d’Ahnif qui dispose même d’un centre de tri. Cela en plus de collecteurs géants d’ordures et des poubelles grands formats installés dans pratiquement toutes les agglomérations et auxquels on peut recourir. Il faut signaler que la totalité de ces ouvrages de collecte d’ordures sont accessibles par véhicules et se trouvent à proximité des agglomérations dont certains en bordures des axes routiers. Hélas, c’est sans compter sur l’incivisme de beaucoup, qui par leurs agissements portent atteinte à l’environnement et menacent dangereusement l’écosystème et même la santé publique. Il est temps que le législateur se penche sur la question en vue de promulguer des lois plus répressives envers les pollueurs et peut-être même la mise sur pied de brigades motorisées chargées de la protection de l’environnement. O. S.