Le grand Leqsar est composé de deux communes que sont la commune mère Ath Leqsar et celle de Ouled Rached. Cette dernière est, pour rappel, issue du découpage administratif de 1985. Toute cette région était auparavant constituée en majorité de forêts de pins et d’un tissu végétal luxuriant. Cependant, cette végétation s’est réduite comme une peau de chagrin sous l’effet dévastateur de la déforestation et des incendies à répétitions. Chaque été, des dizaines d’incendies parfois criminels sont enregistrés dans la région. À chaque fois, des dizaines voire des centaines d’hectares partent en fumée. Des immenses espaces végétales de jadis, il ne reste que quelques parcelles. Mais au rythme où va le défrichement, il ne restera plus rien dans quelques années. Dans les deux communes d’Ath Leqsar et d’Oued Rached, le phénomène du défrichement fait depuis quelques années des ravages. Ce phénomène destructeur continue toujours au grand dam des habitants qui assistent impuissants face à cette situation. Le plus souvent, les opérations de défrichement sont organisées en plein jour au su et au vu de tous. «On assiste chaque jour à des opérations de défrichement fait par de gros engins et autres tracteurs. La forêt a été transformée en un véritable chantier où les arbres sont massacrés à la tronçonneuse. C’est vraiment triste que d’assister à ces scènes», dira d’un air dépité un citoyen du village de Aboulil. Un berger natif de la localité d’Ighzer Balgham dans la commune d’Ath Leqsar nous confie que cela fait des années qu’il sillonne ces forêts qui s’étendent jusqu’à la localité de Taghzout et qu’il n’avait rarement aperçu les services des forêts. Selon lui, cette absence des services des forêts a contribué à l’expansion du phénomène. Un autre habitant de la localité rencontré sur la route menant au village Ath Abdellah indique que dans les années 80, il y avait une grande forêt dans cette région et celle-ci s’étalait sur des centaines d’hectares. Mais ces dernières années, le tissu forestier a été malmené. Actuellement, et à la place des espaces forestiers, on trouve des dizaines d’exploitations agricoles privées plantées d’arbres fruitiers et d’oliviers. Devant cette situation, les services des forêts doivent sévir et multiplier les rondes dans la région pour sauver le peu qui reste du tissu forestier.
H. Essaid
