La grève générale des commerçants à laquelle ont appelé le CAME, l’UGCAA et la FNJE a été massivement suivie dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Excepté les boulangeries, les pharmacies et quelques commerces, la majorité des boutiques ont baissé rideau, hier matin, au niveau de plusieurs localités. En plus de cette action de grève générale, ces commerçants ont observé un sit-in devant le siège de la CASNOS, sis au boulevard Krim Belkacem, à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou pour dénoncer «les redressements jugés abusifs adressés aux cotisants, les agissements des contrôleurs et les conditions de l’octroi des mises à jour», apprend-on du porte-parole du CAME. Celui-ci rappelle que «le directeur général de la CASNOS s’est engagé, lors de la réunion tenue le 28 décembre 2016, à régulariser la situation et à maintenir le taux minimum, l’indemnisation des cotisants contraints de payer plus, l’arrêt des poursuites judiciaires et l’amélioration des prestations. Mais force est de constater que rien n’est fait depuis.» Des accusations que conteste la directrice de l’entité de la sécurité sociale, Mme Sabiha Atek qui rappel, dans une entrevue qu’elle nous a accordé, que «la CASNOS est une institution régi par la loi et elle ne fait qu’appliquer la réglementation.» «Je n’adhère pas aux revendications soulevées par les protestataires, car leurs accusations n’ont aucun sens, en ce sens qu’il s’agit de la sécurité sociale régie par des lois de la République.» Dans leurs revendications, les grévistes exigent l’application du minimum des cotisations sociales appliquées de l’ordre de 32 400 dinars. Chose que réfute Mme Atek qui explique que ce seuil minimum est appliqué systématiquement à la première année d’affiliation «pour leur permettre de bénéficier des prestations sociales.» Notre interlocutrice insiste à expliquer que «les nouveaux promoteurs, dans le cadre des différents dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes, bénéficient de facilités qui sont prévues par la loi, mais une fois lancés dans leurs activités, ils sont traités au même titre que tous les autres adhérents, dans le respect de la réglementation.» Quand à l’accusation de «descente punitive des contrôleurs» reprochée à la CANSOS, la directrice de cette entité réplique : «Le contrôle est prévu par la loi, nous devons l’exécuter. Maintenant, les non-salariés doivent savoir qu’ils ont le droit de faire leur déclaration librement, mais l’organisme est en droit de faire le contrôle pour parer au phénomène de la sous-déclaration.» Des opérations de contrôle, Mme Atek explique que celles-ci «n’ont jamais vocation d’augmenter le montant des cotisations, mais il s’agit d’une réévaluation d’assiette de cotisation.» Pour rappel, le collectif d’appui à la micro-entreprise a organisé plusieurs actions pour revendiquer une amnistie générale qui va toucher toutes leurs dettes. Pour cette organisation, 90% des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, Cnac et Angem ont échoué.
F. E.