L’album de Omar Amazigh est composé de huit chansons toute raffinées l’une et l’autre et enveloppées dans une distribution musicale attrayante. En outre, dans ses mélodies, l’artiste a opté pour un rythme kabyle très instrumentalisé tout en essayant de concilier le chaâbi avec le moderne pour en faire un style propre à lui. S’agissant de la thématique, dans cette cassette intitulée “Rue d’Alger”, Omar chante, à l’instar d’un bon nombre d’artistes de sa génération, l’amour et le regret d’une femme. Il a tenté également de lever le voile sur les myriades, qui rongent le quotidien de la jeunesse algérienne. Ce produit est très bien accueilli, surtout par la classe juvénile tant les paroles et les musiques choisies sont envoûtantes. Les textes sont aussi autant de messages profondément puisés dans la réalité qui “blesse”. Aidé par de célèbres chanteurs kabyles, Omar Amazigh vient donc de mettre le pied à l’étrier en frayant un chemin dans la production artistique. Agé de 37 printemps, et originaire de la Grande Kabylie, Larbaâ Nath Irathen, sa localité natale, mais établi à l’Hexagone depuis sept ans, Omar ne compte pas s’arrêter là. Il envisage d’ailleurs d’entamer, dans peu de temps, un travail colossal. Il s’agit d’un autre album où il promet à son public moult surprises.
A. Hafid