Sensibilisation contre la délinquance juvénile

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Des associations de la daïra de Darguina ont lancé, au début de la semaine dernière, une initiative afin de sensibiliser contre la délinquance juvénile et les fléaux sociaux. Ainsi, trois conférences furent programmées au niveau de la Maison de jeunes Matoub Lounes, sise au chef-lieu de la commune, en présence des autorités locales et d’un parterre de jeunes venus des différentes localités de la daïra de Darguina. Les deux premières conférences ont été animées par un enseignant en sport et un imam de Darguina. Durant leurs interventions respectives, les deux intervenants ont mis en exergue l’importance des activités sportives dans le combat contre la prolifération des fléaux sociaux, à savoir l’alcool et la drogue chez les jeunes. L’imam s’est penché, lui, sur le volet religieux pour expliquer que ces deux fléaux sont bannis par la religion. La troisième conférence, animée par Dr. Khaled Abdeslam, enseignant et chercheur à l’université de Sétif, a traité des causes directes et indirectes de ces fléaux sociaux, ainsi que leur influence sur l’environnement naturel et social. «Personne ne rêve de devenir drogué ou alcoolique!», a-t-il précisé. Il explique que ces personnes là sont victimes de l’isolement subi, d’abord, au niveau de la famille, de l’école et, enfin, de la société. Se basant sur des statistiques, il a mis l’accent sur le rôle de ces deux substances dans la prolifération des crimes qui gangrènent la société. Sensibiliser et protéger l’entourage auront un effet positif sur la société, en particulier, et le pays, en général. La daïra de Darguina, avec ses trois communes, à savoir Darguina, Taskriout et Aït-Smaïl, connaît une recrudescence de la consommation de drogue et d’alcool chez la masse juvénile, surtout aux abords des établissements scolaires. Ainsi, le non-confinement des consommateurs à des endroits spécifiques a fait des forêts et des abords des oueds un lieu de prédilection pour ces pratiques. Un phénomène qui inquiète de plus en plus les parents qui cherchent désespérément un moyen de protéger leurs progénitures de l’influence qu’elles peuvent subir. Selon des observateurs, le manque d’infrastructures est considéré comme l’une des raisons principales dans la prolifération de ces fléaux sociaux. Il est à signaler que les fondements d’une dynamique pour élargir la lutte contre l’alcool et les stupéfiants, au niveau de Darguina, ont été mis en place. La société civile, les autorités civiles, ainsi que les services de sécurité sont appelés à maintenir la pression, et ce, pour faire reculer ces phénomènes qui représentent un réel danger.

Saïd M.

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