De nos jours, même si les moyens existent, ce sont les initiatives qui manquent dans nos établissements scolaires.
Même les élèves manquent d’activités périscolaires si bien que leur motivation fait souvent défaut. Au CEM Frères Boufateh du chef-lieu communal, les enseignants de l’établissement ont décidé, dernièrement, de relancer ces activités. «Nous avons tenu une réunion avec la directrice et nous avons créé de nombreux clubs. Je vous citerai entre autres les activités culturelles et artistiques, les activités sportives, le théâtre, la chorale, le club vert, le club scientifique», informera un professeur dudit collège. Et de poursuivre: «Le plus important est que nous avons eu aussi l’idée de créer la radio de l’école. C’est simple. Cela ne demande pas vraiment beaucoup de matériel. Un microphone et des baffles». Selon notre interlocuteur, les essais ont été déjà faits. «Vraiment, c’est magnifique de faire écouter à nos élèves les nouvelles de la région, les anecdotes, des jeux. Cela se fera durant les moments de récréation afin surtout de faire occuper les élèves. Les animateurs se sont les élèves. Peut-être, cela va les motiver à l’avenir d’embrasser ce noble métier», expliquera-t-il. Ainsi, avec cette initiative, ce collège sera le premier à avoir innové dans ce sens. Pour le moment, le professeur chargé de cette radio collecte tout ce qui sera diffusé durant la semaine. «En fin de semaine, on sélectionnera les informations recueillies par les élèves et nous les classerons en rubriques, puis à chaque page horaire nous programmerons un thème. Mais la diffusion sera faite par les élèves. Après, je leur montrerai comment faire de petits montages», ajoutera ce professeur lui aussi spécialisé dans ce domaine. En outre, un tournoi de hand-ball a été lancé et il sera clôturé à la veille de la célébration du 38° anniversaire du printemps berbère (tafsut imazighen). Dans le même ordre d’idées, dans le hall de l’établissement, on peut voir sur un tableau mural les différents exposés réalisés par les élèves dans les différentes matières, notamment en arabes, tamazight, français et anglais. Pour un autre professeur, ce sont avec ce genre d’activités que les élèves s’épanouiront davantage à l’école. «En ces derniers temps, l’élèves subit une forte pression à l’école, car il a beaucoup de matières à maitriser avec un programme chargé. Je me souviens qu’au début des années 80, nous faisions des sorties pédagogiques et des excursions. Aujourd’hui, sincèrement, l’école leur paraît comme une prison d’où on peut justifier certains comportements violents», révèlera un autre enseignant. Pour une école performante et attirante, d’aucuns estiment qu’il faudrait multiplier les disciplines dites d’éveil (dessin, musique, travaux manuels).
Amar Ouramdane

