S. Ait Hamouda
Benghabrit gène, dérange, par son insistance à faire de l’école algérienne un antre du savoir et de la connaissance digne de ses attributs. Qui gène-t-elle ? Des syndicats qui n’en veulent pas d’une école qui forme des citoyens et pas des zombis. Une école qui apprend à l’élève les sciences et pas la toilette des morts. Une école où l’en enseigne les maths, la physique, les sciences naturelles sans tabous, sans restriction, sans parti pris. Une école où l’on apprend la citoyenneté et ce qu’est être Algérien avec ses diversités culturelles, d’idiomes, tamazight, l’arabe, le français et d’autres langues de civilisation et non de régression. Une école où l’on forme des hommes avertis et fiers et pas des fantômes surgis de la nuit des temps, accoutrés de gandouras qui nous proposent de suivre leur exemple. Malheureusement, chez nous, on ne pense pas, non ! On ne cogite pas en dehors des textes sacrés, des pseudo-savants qui disent n’importe quoi sur la religion de tous les algériens. Que l’école algérienne soit la dernière au monde, peu importe ! Pourvu que l’on soit attaché ad verbatim aux dits des chouyoukh et des soi-disant théologiens à l’emporte-pièce. Benghabrit a commencé à faire jaser les barbus, certains syndicats, dés l’instant où elle a commencé par le commencement, c’est-à-dire par expurger les établissements scolaires de tout ce qu’ils avaient de rétrograde, d’arriéré, de demeuré, pour lancer ses réformes radicales et modernes. Malheureusement, notre école doit subir le dictat de cette pensée faite d’un tout venant d’arrière-garde. Mais, Benghabrit tient le coup et répond à chaque mensonge par une double vérité qui remet à sa place tous les anti-écoles réunis. Que l’on pense une seconde à tous ces prêcheurs en eau trouble. Que veulent-ils ? Ils veulent une école à leur image, qui forme les filles et les fils de ce pays à l’intégrisme. Quant à leurs enfants, ils les font scolariser à l’étranger pour apprendre ce qu’ils doivent apprendre.
S. A. H.
