La culture peine à avoir une place !

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Au Nord de la commune de Taskriout, située à environ 50 kms au Sud-est de Béjaïa, se trouve la localité de Kefrida, une région montagneuse où l’absence d’associations culturelles ou autres est quasi-totale. Le nom de cette localité rappelle inéluctablement la fameuse cascade éponyme, dont les chutes d’eau culminent à 50 m de hauteur. Si cette contrée possède des potentialités touristiques inouïes, celles-ci demeurent, malheureusement, inexploitées au jour d’aujourd’hui. Outre le volet touristique qui tarde à être valorisé, rien ne va plus dans le secteur culturel. «Notre problème c’est que nos jeunes hésitent à s’engager dans un mouvement associatif. Ils n’ont pas trouvé le chemin façonné, et ils ont peur de prendre l’initiative», dira sur un ton perplexe un habitant de Kefrida. Ce constat amer, mais réel, reflète bien les conditions de vie dans lesquelles vivent ses résidents, souvent livrés à eux-mêmes. Par ailleurs, un ancien élu à l’APC de Taskriout, dit-on, avait fait tout ce qui était de son ressort pour conscientiser la jeunesse locale sur l’importance du mouvement associatif, mais en vain. «J’avais réuni à une certaine période quelques jeunes et je leur avais demandé de relancer au moins l’ancienne association du comité de village, surtout après la mise en vigueur d’une loi permettant aux associations de faire le renouvellement au niveau de la commune de résidence, sans avoir à se déplacer au chef-lieu de wilaya. Hélas, ça n’avait pas abouti», déplore-t-il. Dans une situation pareille, c’est à se demander si l’organisation de caravanes ou de conférences dans cette région pourrait mettre fin à ce gel associatif qui y perdure. Ce qui est certain néanmoins, c’est que les choses ne devraient surtout pas rester comme ça, et la nouvelle APC devrait se pencher sur cette problématique, afin de donner un souffle à cette belle contrée, quasi-morte.

M. K.

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