Rien ne va plus dans le secteur de l’Education nationale. La ministre de tutelle, Mme Nouria Benghabrit devra faire face dans les prochains jours à une nouvelle protestation.
Ils sont ainsi cinq syndicats activant dans le secteur de l’Education à brandir la menace de réinvestir le terrain de la protesta. Le CELA, SATEF, SNAPEST, SNTE et l’UNPEF ont décidé d’observer une grève nationale de deux jours les 20 et 21 février prochain. Réunis avant-hier au niveau du siège national de l’Unpef, ces formations syndicales ont appelé leurs adhérents à se mobiliser pour faire réussir la grève du 14 février à laquelle a appelé l’intersyndicale autonome de la fonction publique. Lors de cette réunion, les syndicats ont évoqué la situation sociale et professionnelle dégradée à laquelle font face les travailleurs du secteur. Ces derniers dénoncent dans ce sens, « la dégradation du pouvoir d’achat qui a affecté directement les travailleurs ainsi que les atteintes aux libertés syndicales et l’absence de véritable prise en charge des dossiers et inquiétudes soulevées », lit-on dans le communiqué rendu publique hier. Les syndicats en question ont, à l’issue de cette réunion, élaboré une plate-forme de revendication. Cette dernière tourne autours de «l’amendement du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l’éducation nationale, l’adoption d’un régime indemnitaire incitatif, ainsi que la révision de la grille salariale en fonction de l’inflation». Ces derniers exigent également la révision de la loi fondamentale du secteur de l’Education, l’attachement aux revendications soulevées dans le cadre de l’intersyndicale de la fonction publique. Ils demandent aussi, « l’application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création d’un nombre suffisant de postes pour tous les grades et l’augmentation de la rémunération des heures supplémentaires, et l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvrier professionnels en procédant à l’annulation de l’article 87 bis ». Par ailleurs, les syndicats ont appelé, dans le même document, les pouvoirs publics à «prendre au sérieux les revendications et à ouvrir un dialogue sérieux et responsable afin de trouver des solutions rapides et concrètes». Ainsi, la détermination du CNAPEST- Elargi reste intact et ce, nonobstant les menaces proférées par la ministre de l’Education, ce qui risque de compromettre l’année scolaire de plus de huit millions élèves.
L.O.Challal