La satisfaction des habitants de Tamejout et de Baqalem, manifestée lors du début des travaux de revêtement de la piste qui mène à leurs villages, n’a pas duré longtemps.
«L’entreprise chargée de ces travaux est partie depuis au moins dix jours», nous informera un riverain. Les engins et les ouvriers ont déserté les lieux, laissant la route dans un état plus désastreux qu’avant leur arrivée. Les gravats issus du décapage entamé à partir du village de Tamejout sont entassés sur les accotements en attendant leur enlèvement qui ne semble pas se dessiner. Aïn El Hammam ne possédant pas de décharge, le bénéficiaire du marché se trouve contraint de trouver un endroit adéquat pour se débarrasser de tous ces monticules de l’ancien goudron, avant de prétendre au bitumage de la chaussée. «On comprend que l’entreprise ne puisse pas activer durant les intempéries. Mais on ne comprend pas par contre qu’elle ne revienne pas durant les jours de beau temps», disent les habitants qui rapportent les désagréments découlant de cette situation. «Ils savaient qu’ils allaient faire face à certaines difficultés en commençant les travaux au mois d’octobre, à l’orée de la saison hivernale. Ils auraient mieux fait de ne pas toucher la route qui était plus praticable auparavant. En effet, suite au décapage de l’ancien goudron, la chaussée a été déformée par les engins de travaux publics. Par endroits, des crevasses remplies d’eau se sont formées suite aux dernières pluies. Certains accusent l’entreprise de ne pas avoir entamé les travaux par étapes, au lieu de démolir une grande distance», disent-ils. Le bitumage de cette piste dont la longueur est estimée à 2 900 mètres linéaires nécessite l’emploi de gros moyens vu qu’on ne peut pas se permettre de bloquer des villages entiers pendant plusieurs jours. Il faut dire à la décharge de l’entreprise que le mauvais temps qui a sévi régulièrement sur la région, ne favorisait pas la pose d’un béton bitumineux sous la pluie et le gel. Cependant, les habitants disent que les jours de beau temps n’ont pas été mis à profit pour avancer dans les travaux. Pour le moment, seuls les automobilistes qui habitent le long de cette route s’y aventurent. Même les fourgons de transport qui transitaient par Baqalem pour se rendre à Taourirt ou Tamedjout n’y passent plus, préférant prendre un autre chemin, plus praticable mais laissant en rade les riverains. Rappelons que la piste qui fait l’objet de revêtement en BB, relie le village de Tamedjout à la RN71 par le lieu-dit «Les Pères». Une seconde opération ciblant les ruelles de Baqalem devrait se dérouler en parallèle, apprend-on.
A.O.T.

