La musique andalouse emballe le public

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Le public de Tizi-Ouzou a été gratifié, samedi dernier, d’une remarquable prestation du jeune chanteur Mohamed Maâmar, dans son style andalou, au Théâtre régional Kateb Yacine, en présence de la directrice de la culture, Mme Nabila Gouméziane, du directeur du théâtre Kateb Yacine, M. Farid Mahiout, et du directeur de l’Opéra d’Alger, Noureddine Saoudi. L’orchestre était composé de 13 musiciens, sous la direction de Zerrouk Mokdad. Dès les premières notes, les spectateurs furent happés par une musique mélodieuse qui plongea la salle dans une certaine ferveur. Le plaisir dura 2 heures, avec un enchaînement d’une nouba gherib, sedar, sbahi, deradj, intiraf et ikhlas. Puis, le chanteur interpréta le classique «Mmin ibat irahi lehbab» avec 2 modes : zidane et el gherib. Les spectateurs ponctuèrent la fin de chaque morceau par des applaudissements nourris.

M A Tadjer

M. Zerrouk Mokdad (Chef d’orchestre)

“Les ateliers de formation à Tizi font du bon travail”

«L’andalou à Tizi-Ouzou se porte bien et les associations de cette ville ont remporté des prix à deux reprises durant la 6ème et 7ème éditions du Festival de la musique andalouse senaâ d’Alger en 2013 et 2014. Nous avons découvert un orchestre de Tizi-Ouzou qui a fait une très belle prestation. Les ateliers de formation font du bon travail».

Mohamed Maâmar (Chanteur)

“La musique andalouse s’est répandue à Tizi-Ouzou”

«J’ai commencé à chanter l’andalou avec Cheikh Amar Driss en 1995, à la maison de jeunes de la haute ville de Tizi-Ouzou. En 1997, j’ai fait un passage à la maison de la culture Mouloud Mammeri puis j’ai fait mes études à Alger. En parallèle, j’ai sorti un album en 2015 intitulé «Naghfel», avec des reprises de titres de chanteurs kabyles tels Slimane Azem, El Hasnaoui, Samy Djazaïri et Cheikh Nourredine. Le deuxième album est en préparation. La musique andalouse s’est répandue à Tizi-Ouzou, il y a une pépinière de jeunes talents dans les différentes maisons de jeunes et les ateliers à la maison de la culture.

Noureddine Saoudi, directeur de l’Opéra d’Alger

“Je perçois une emprunte andalouse dans les Achewiq kabyles”

«Je suis un élève des grands maîtres de l’andalou tels Abdelkrim Dali et Belhocine entre autres. J’ai enseigné la musique au conservatoire et dans des associations. Quand j’écoute les Achewiq kabyles, je perçois une emprunte andalouse. Nous constatons que le style andalou a un bon ancrage ici à Tizi-Ouzou. Les éléments de l’orchestre sont issus de plusieurs régions d’Algérie et notre souhait est de nous produire en dehors de l’Opéra afin de pouvoir aider les jeunes. Il ya trois orchestres régionaux, Tlemcen, Alger et Constantine, et un orchestre national qui regroupe les trois, ainsi qu’un orchestre composé d’artistes femmes».

Propos recueillis par M. A. T.

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