Tamazight facteur de la cohésion nationale

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Deux ans sont passés depuis la décision historique de l’officialisation de la langue amazighe.

Pour célébrer cet événement, la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou a arrêté un programme riche à la bibliothèque de lecture publique, sous le thème «Diffusion et production littéraire et scientifique d’expression amazighe». La directrice de la culture, Mme Nabila Goumeziane, a donné le coup d’envoie hier en rappelant les dates historiques en relation avec la reconnaissance de cette langue et sa promotion de 1996 à 2016 passant par 2002. Elle précisera que «toutes les variantes de la langue amazighe qui, aux plans historique et scientifique, sont caractérisées par une même ossature grammaticale et une inépuisable source lexicale, occupent à nos jours une portion très importante du territoire national. Ce phénomène de variétés découle d’un processus évolutionnaire et très ancien. Tamazight demeure depuis les périodes les plus reculées jusqu’à nos jours une même et seule langue et s’atteste sous forme de variantes». La responsable a rappelé qu’«à travers l’exploitation des sciences linguistiques qui font considérablement progresser les connaissances que l’on peut avoir sur la langue amazighe, celle-ci constitue un outil au service de la nation et de la préservation de l’existence nationale. Tamazight permet l’accès aux diverses sphères du savoir, de la connaissance intellectuelle et artistique, de la richesse et de l’enrichissement, c’est ce qui fait sa valeur». Pour l’occasion, elle fera appel à l’élite qui, dira-t-elle, «est appelée par le devoir et le droit pour jouer un honorable et déterminant rôle dans la diffusion et le développement de tamazight, cela par le biais des institutions (école, université, administration, mass-média, l’économie,…)». La manifestation a été marquée par la participation de plusieurs wilayas, dont Oran, à travers l’association Numidia, Batna, Béjaïa, Bouira., ainsi que du HCA et du CNRPA. En outre, une conférence animée par MM. Said Chemakh et Helouane, deux enseignants à l’université Mouloud Mammeri, ainsi que Bilek, ancien cadre du HCA. Il était notamment question d’inculquer l’amour de l’identité nationale et de la langue maternelle à la future génération, représentée dans la salle par des écoliers, sans pour autant mépriser les autres langues. Plusieurs autres activités sont prévues hier et aujourd’hui, toujours dans cet esprit de célébration du deuxième anniversaire de l’officialisation de tamazight.

Kamela Haddoum

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