Site icon La Dépêche de Kabylie

Des chansons aux couleurs de la vie !

Lorsque l’artiste s’ouvre les chemins vers les horizons fleuris de la création et de l’inspiration, se produit comme une illumination.

C’est ce qui a éclos des doigts des deux artistes, Arezki et Said Maala et des cordes de leurs guitares. Entre les interstices du temps, se faufilent des paroles comme des papillons rayonnant de lumière dont les faisceaux parviennent, noués, avec des mots et des mélodies, aux oreilles des mélomanes. A l’écoute des huit titres de l’album qui vient de sortir, on a l’impression que les deux artistes ont aboli les barrières temporelles. Le passé et le futur se font une place dans le présent, chanté et bercé dans la mélodie, pour noyer leur chagrin. A force de mots, de notes, de bémols et de silences, les deux artistes ont réussi à permettre au futur de regarder son passé. Oui, grâce aux huit belles chansons, le présent cesse de pleurer son passé et laisse transparaître un joli sourire à la face de son futur. Un album comme un baume sur les blessures. Et les blessures, il y en a dans chaque bout de vie. Et pour chaque blessure, une chanson. Dans cet album qui est chez les disquaires depuis le 25 janvier, Arezki et Saïd Maala abordent divers thèmes, mais l’amour et la culture sont omniprésents pour celui qui sait lire entre… les cordes. L’univers de l’album, c’est tout un monde où vivent des êtres, des souvenirs, des sentiments et surtout des espoirs. Les souvenirs de personnes parties revivent l’espace d’une chanson. Le patrimoine matériel et immatériel fonde l’univers décrit par des paroles chantées d’une voix qui sait adoucir les escarpes de l’irréversible marche du temps. La voix du chanteur Arezki, peinte d’un arc-en-ciel grâce aux voix accompagnatrices de Saïd et Drifa de la chorale Ililane. Les chansons défilent comme les aurores qui attendent l’arrivée du soleil. «Lukan ay i d sledh», «djet- aY ad netfehçeç tamidawt numahhil», «yal wa adi3uz amur-is», «el melh netmeYra», «sekneY el djarh-iw», «azal-im d amwuqran» et enfin «a win iruhen». L’album est le fruit d’un long travail de recherche des deux artistes qui ont finalement décidé de faire partager leur «butin» acquis le long des années marquées par des moments de joie et des moments de tristesse. La vie est un long fleuve qui porte dans ses entrailles le fruit des saisons. Et dans l’album de nos deux artistes, le mélomane se délectera sans nul doute car les chansons d’Arezki et Saïd ressemblent à s’y méprendre aux quatre saisons.

Akli. N

Quitter la version mobile