Les vendeurs ambulants réinvestissent la RN5

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Les marchands ambulants des fruits et légumes ont récemment réinvesti les accotements de la RN5, à la sortie est de la ville de Bouira, en direction de la commune d’El-Esnam.

Ainsi, et à l’issue des travaux pour la réalisation d’une nouvelle ligne de fibre optique entamés par les services d’Algérie Télécom, qui ont occupé les accotements pendant une durée d’un mois, les marchands fraudeurs et ambulants ont, depuis une semaine, réinvesti les lieux en toute impunité. C’est ce qui a été constaté au niveau de la sortie est du chef-lieu de la wilaya, où des dizaines de marchands sont retournés vers les lieux d’où ils avaient été chassés par la gendarmerie nationale, dans le cadre de différentes opérations de lutte contre le commerce informel. En voyant que personne n’est venu inquiéter les premiers indus occupants, après plusieurs jours de l’occupation des lieux, d’autres marchands fraudeurs ont rappliqué et chacun d’entre eux s’est emparé, de son propre chef, d’une placette pour arriver à une dizaine. Actuellement, ces vendeurs à la sauvette forment un alignement d’étalages le long de cette bande, sur l’une des principales routes de Bouira. Ainsi, sur les lieux, les étals de fruits principalement de l’orange, qui coûte 80 dinars le kilo en moyenne sont bien achalandés. De plus, les tarifs pratiqués attirent plus d’une personne pour s’acquérir de tubercules cédés au rabais, moins cher qu’au souk où la pomme de terre se négocie aux alentours de 70 dinars en moyenne. Les automobilistes s’arrêtent un peu partout pour pouvoir profiter des prix bon marché, surtout en ces temps de crise et de cherté de la vie, où les budgets des responsables de famille sont soumis à rude épreuve. «Le prix de la pomme proposés par ces vendeurs ambulants est très alléchant. Nous autres clients, nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle opportunité surtout avec les augmentations de tous les produits depuis le début de l’année», a déclaré Saïd, un père de famille du village proche de Thameur. Si certains s’en réjouissent des prix bon marché appliqués par ces vendeurs de l’informel, d’autres citoyens, particulièrement les usagers de la RN5 et les habitants des localités d’Oued Dhouss et Ouled Bellil, situées sur cet axe routier, souffrent énormément de cette activité illicite qui provoque des retombées néfastes sur leur cadre de vie. En effet, des décharges sauvages se forment instantanément après le retour de ces vendeurs, qui abandonnent quotidiennement d’importantes quantités de déchets sur la voie publique et près des lieux d’habitations, et ce, en plus de l’éternel problème des embouteillages qu’ils provoquent, particulièrement durant les heures de pointes. Matin comme soir, les usagers de cette route qui relie les localités du sud et de l’est de la wilaya à la ville de Bouira, sont obligés de prendre leur mal en patiente dans de longs embouteillages provoqués par la présence des véhicules de ces vendeurs, stationnés sur la route, en plus du mouvement incessant des automobilistes qui s’arrêtent à leurs niveaux pour faire leurs courses.

Aziz C.

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