Les usagers de la RN26, traversant plusieurs localités à commencer par Tazmalt jusqu’à Béjaïa-ville, souffrent le martyre au quotidien, notamment au niveau des localités d’Ighzer Amokrane, Takrietz et Sidi-Aïch.
Les bouchons sont légion pour les usagers de cette route, qui n’ont d’autres alternatives que de prendre leur mal en patience. Le tronçon Akbou-Ouzellaguen est dans un état déplorable, sans compter la densité du trafic routier. À en juger l’état des principales routes, menant vers cette wilaya, il est évident que l’usager en souffre énormément, d’autant plus que ces routes, dites à grande vitesse, sont devenues une véritable hécatombe. Des routes exigües et bosselées rendant la conduite plus complexe que jamais pour les usagers. Le port de Béjaïa est l’un des premiers au niveau national, en termes de flux de marchandises, de surcroit, un nombre assez important de gros tonnages transitent quotidiennement par cette voie. Par ailleurs, il faut signaler qu’en dépit de tous les efforts déployés par les éléments de la Sûreté quotidiennement, ces villes, longeant la RN26, vivent désormais au rythme des désagréments, dus notamment à une circulation routière se développant au détriment d’une tranquillité réclamée à cor et à cri par les résidents et les visiteurs de plus en plus nombreux à faire le déplacement. À la question de savoir «à quoi cette situation est-elle due?», un chauffeur routier répond tout de go : «Cette situation s’explique par l’agrandissement du parc automobile de la wilaya, alors que l’infrastructure routière n’est pas prête d’accueillir un tel volume de véhicules», en plus du fait que l’organisation des chantiers et leur programmation, qui ne s’accorde pas réellement avec le plan de circulation de la ville, le facteur humain, le non respect du code de la route et une grande part d’incivisme constituent les réelles raisons d’une telle situation. Il est à signaler que les embouteillages se sont sensiblement accentués, ces derniers temps, sur l’axe routier allant du lieudit Hellouane, dans la commune d’Ouzellaguen, jusqu’à la sortie de la ville de Sidi-Aïch. C’est un véritable cri d’alarme que lancent les usagers de cette route devenue infernale. Les usagers n’hésitent pas à slalomer à la débandade dans l’espoir de gagner quelques mètres. L’annonce des pouvoirs publics d’une pénétrante à double voie, devant raccorder la wilaya de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest du côté de Bouira à Ahnif, n’a pas laissé indifférent la population locale et les industriels de la région. Cependant, force est de constater que ledit projet accuse des retards. L’essor économique de toute la région est tributaire d’un réseau routier émaillé et fluidifié. C’est une condition sine qua non pour permettre à la région de se hisser au rang de pôle économique eu égard aux capacités intrinsèques, notamment dans l’industrie agroalimentaire, que recèle la wilaya. La RN26 enregistre un trafic routier assez dense à tel point que chaque automobiliste, qui s’apprête à l’emprunter, stresse à l’idée de traverser ce «tronçon noir». L’ensemble de ce réseau routier est souvent congestionné, et laisse le simple citoyen, les transporteurs et les industriels dans un désarroi total. Il importe de signaler aussi que les usagers de la RN9 endurent le même calvaire, et ce, de Souk El-Tenine jusqu’aux frontières avec la wilaya de Sétif. Les élus locaux n’ont pas cessé de revendiquer la modernisation et le dédoublement des RN9 et 26. Une revendication, réitérée dernièrement par le P/APW de Béjaïa, lors de la visite du ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui.
B. D.

