Déclenché depuis quelques mois, l’aménagement urbain de la ville de M’chedallah se transforme à vue d’œil et revêt désormais les allures d’une coquette petite ville après s’être débarrassé de son vieux manteau de gros faubourg.Quelques spécimens de ce qu’a été l’ancien Maillot : des bâtisses faites de “Toub” subsistent encore, parmi elles le sinistre bâtiment de la gendarmerie coloniale ayant fait office de bureau à ce corps englobant aussi les geôles et le centre de torture par lequel ont transité la plupart des citoyens adultes de cette époque. Ce bâtiment n’a rien à envier à la non moins sinistre “villa suzini” située sur les hauteurs d’Alger, avec la seule différence que cette dernière était utilisée par les parachutistes de Massu. Sans aller jusqu’à l’exprimer, ces citoyens de l’ancienne génération souhaitent voir disparaître ce sinistre édifice qui réveille de douloureux et effroyables souvenirs au même titre que les locaux du deuxième bureau du tristement célèbre lieutenant Gorge et son acolyte spécialiste de la torture, surnommé “vous-thgoulett”. Ces locaux, appelés Chikh Ouvalkacem, sont situés à l’autre extrémité de la ville du coté sud, à coté de “Thigilt a likooul”. Pour revenir à l’aménagement, disons simplement que cette petite ville qui fait office du chef-lieu de daïra, se modernise sous la houlette des autorités locales qui par leur présence sur le terrain, galvanisent les ardeurs des équipes engagées dans cette opération d’envergure, équipes qui maintiennent un rythme assez rapide, à tel point que l’avancement des travaux atteint sa vitesse de croisière.Le vœu de la population locale est de voir cette fièvre de l’aménagement atteindre tous les centres urbains importants de la daïra lesquels accusent en la matière un retard considérable.Toutes ces importantes agglomérations comptent en leur sein des bidons-ville et habitats précaires qui les enlaidissent, une laideur accentuée par une anarchie totale dans les constructions, les voiries entre autres.Espérons que la ville de M’chedallah maintiendra le cap et quelle accéderait dans un proche avenir au statut de ville à part entière. ça ne sera que justice pour cette glorieuse région qui a payé un lourd et même très lourd tribut pour que vive l’Algérie libre et indépendante. A partir du moment où cette daïra est dotée d’assemblée élue et que la crise économique n’est plus qu’un vieux souvenir, aucune excuse ne peut être avancée pour justifier d’éventuels retards pour la relance économique de la région, ainsi que son aménagement, le laxisme des gestionnaires mis à part.
Omar Soualah