L’AEP et les écoles comme premières préoccupations

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L’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa a dépêché, dernièrement, deux commissions, à savoir Éducation et Hydraulique, dans la commune de Toudja en réponse aux doléances des habitants du village Souk El-Djemaâ.

Conduite par la vice-présidente, Farida Boutaghane, les membres des deux commissions ont ainsi rencontré le maire et les élus de Toudja pour débattre des revendications soulevées par les villageois de Souk El-Djemaâ. La délégation de l’APW de Béjaïa s’est ensuite rendue au niveau des deux écoles primaires, à Bouhatem et Souk El-Djemaâ. «Durant leur visite, les élus ont constaté un manque de chauffages et une dégradation des infrastructures», explique la cellule de communication de l’APW dans un compte-rendu. Elle ajoute : «Les élus de l’APW et le président de l’APC se sont engagés à contribuer à l’amélioration des conditions de scolarisation des enfants». Selon la même source, «la commission Hydraulique a tenu une séance de travail avec les élus APC et le service technique de la commune». Il est à rappeler que des citoyens de Souk El-Djemaâ, une localité rurale relevant de la commune de Toudja, ont procédé, fin janvier, à la fermeture du siège de leur APC. «Nous constatons avec dépit et déception que les engagements signés dans le PV de réunion du 7 novembre 2017 entre les habitants de Souk El-Djemaâ et les responsables locaux, à leur tête le chef de daïra d’El-Kseur, n’ont pas été respectés par les autorités. À ce jour, aucune des promesses faites n’a été concrétisée, en particulier celles relatives à la scolarité des enfants de notre région», regrettent les habitants. L’un des problèmes soulevés avec acuité par ces villageois a trait à l’absence de bus devant assurer le ramassage scolaire des élèves de cette région. À cela s’ajoute le manque de cuisiniers au niveau de la cantine de l’école primaire de la même localité. Ces deux carences, déplore-t-on, influent négativement sur la scolarité des élèves de Souk El-Djemaâ. Par ailleurs, ces protestataires, qui dénoncent «une marginalisation et un mépris», se plaignent également de l’absence des commodités élémentaires pour une vie décente. «Même l’eau, qui coule abondamment dans la région, n’est pas assurée pour les ménages. Plus de 20 villages sont difficiles d’accès, alors que d’autres sont tout simplement inaccessibles à cause de la détérioration des routes. Les pistes agricoles ne sont pas aménagées, le gaz de ville est inexistant, plusieurs foyers ne sont pas encore raccordés au réseau de l’électricité. La question de l’assainissement, quant à elle, n’est pas encore réglée, la salle de soins n’est pas équipée et la liste des carences est encore longue», dit un villageois. Pourtant, les habitants de Souk El-Djemaâ, un village fier de ses 122 martyrs de la guerre de Libération, affirment qu’«avec toutes les richesses naturelles que recèle la commune de Toudja, à l’instar de ses sources d’eau minérale abondantes, 17 kilomètres de littoral et une flore luxuriante», ils ne sont pas condamnés à rester dans le sous-développement et le marasme.

F. A. B.

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