Dépotoir sauvage à Boukerdous

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La pollution a atteint des seuils inquiétants dans la commune de Tamokra, où il n’y a aucune déchetterie ou centre d’enfouissement technique pour contrer ce qui est en train de se déteindre sur l’environnement, menaçant la faune, la flore et la santé publique.Un exemple édifiant de cet état de fait peu reluisant est le village de Boukerdous, où un dépotoir enfle au fil des jours à l’entrée. Sur les accotements du chemin qui mène vers cette bourgade rustique et au beau milieu d’une pineraie d’une beauté à couper le souffle, il y a cette décharge sauvage, où les déchets s’entassent sans être enlevés. Les lieux empestent à des centaines de mètres à la ronde, donnant une vue hideuse à un paysage naturel qui ne mérite pas ce triste sort. Cependant, là où le bât blesse, ce sont ces monticules de déchets, de sous-produits de la trituration des olives qui y ont fait leur apparition dans ces lieux. En effet, des amoncellements de grignons sont déposés ici et là sur les accotements du chemin qui mène vers le village précité. Les grignons proviennent vraisemblablement des huileries de la région, dont les tenanciers n’ont pas trouvé meilleur endroit où les déposer. Ce déchet, comme il est connu, est hautement polluant et très acide, ce qui pourrait provoquer de sérieux problèmes à la faune, la flore et la santé publique. Avec les chutes de pluie, ce grignon sera «lessivé» avec les eaux pluviales et le mélange polluera bien évidemment les parages. «C’est vraiment triste de voir toute cette saleté qui a envahi tous les coins et recoins de notre belle forêt de pins d’Alep. Aucun espace n’est indemne de la pollution qu’infligent des individus sans scrupules», se désole un automobiliste.

S. Y.

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