Délocalisé par une opération coup de poing menée conjointement par la gendarmerie nationale et les services de la voirie de l’APC de Chorfa en 2016, les marchands ambulants reviennent en force. C’est un véritable décor de bric-à-brac qu’offrent les bordures immédiats du tronçon de la RN15 sur environ 3 km entre la sortie est de Raffour et celle du chef-lieu de la commune de Chorfa. Ce sont deux alignements discontinus d’étals toutes formes et dimensions confondues, chargés de fruits et légumes qui sont dressés dans une totale anarchie et qui pour ainsi dire ont squatté les bordures de cette axe routier, l’un des plus importants de l’est du pays. Abordé à ce sujet, le nouveau maire M. Chemlal Daï reconnait les multiples retombées négatives de cette activité en ces lieux, et dira qu’il a hérité de cette situation insoluble mais, néanmoins, il existe une assiette de terrain en périphérie du chef-lieu de commune qu’il compte aménager en marché couvert pour recaser ces marchands. Ces derniers font vivre des dizaines de familles et il faudrait une enveloppe financière de l’ordre de 1,5 milliards de centimes pour les accueillir dans une infrastructure adéquate. L’élu affirme que c’est l’un des points noirs prioritaire de sa municipalité pour lequel un dossier complet sera transmis aux services de la wilaya en espérant que les fonds nécessaires seront rapidement dégagés pour y mettre un terme. L’édile communal dira plus loin que ce projet d’aménagement d’un marché couvert bénéficiera aussi aux centaines de maraichers de la commune pour écouler eux-mêmes leurs produits et permettre aux consommateurs d’acquérir des légumes de primeurs à des prix raisonnables sans passer par les intermédiaires qui sont à l’origine de la flambée des prix des fruits et légumes. En attendant que soit concrétisé ce projet de marché couvert, les milliers d’usagers continueront à vivre le calvaire de ce tronçon de trois kilomètres qui traverse de part en part le chef-lieu de commune en plein milieu dans le sens de la longueur, au même titre que les riverains qui reçoivent les retombées négatives telles que la pollution, les nuisance sonores les puanteurs des produits pourris et périmés abandonnés sur places ajouté à l’anarchie tant de la circulation automobile que piétonnière.
Oulaid Soualah
