La crise d’eau perdure même en hiver !

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Ath Mansour demeure toujours l’une des communes de la wilaya de Bouira qui restent encore confrontées à une crise d’eau potable qui dure depuis des décennies, et ce, sans trouver une solution durable. Les foyers au niveau de cette municipalité sont alimentés en eau sur les réseaux de distribution à raison d’un jour par semaine, dès fois par dix jours entiers. Ce stress hydrique se manifeste durant toutes les saisons, même en hiver, pour s’accentuer durant l’été où les puits des forages et autres puits domestiques voient le niveau de leur eau chuter drastiquement compliquant davantage la situation aux habitants. «On nous a dit à plusieurs reprises que notre localité a été raccordée au barrage de Tilesdit, mais nous n’avons encore rien vu venir», constate un habitant de Taourirt, chef-lieu communal d’Ath Mansour. Cette carence hydrique est mal vécue par toute la population de la commune, où la majorité se rabat sur les « colporteurs » d’eau afin d’acheter le contenue d’une citerne à 1000 DA. «J’ai dû dépenser une petite fortune en achetant l’eau des citernes qui en plus n’est pas potable», informe un chef de famille. Ce n’est malheureusement pas l’unique problème qui secoue le secteur de l’hydraulique dans cette commune rurale d’Ath Mansour, il y a aussi d’autres problèmes comme la vétusté des réseaux de distribution de l’eau potable, le piquage illicite et les fuites d’eau. Dans un passé récent, il y eut quelques opérations de rénovation de certains réseaux de l’AEP à la faveur de leur raccordement à de nouveaux réservoirs comme celui érigé sur les hauteurs du quartier Ath Zeggane. D’autres opérations ont été enregistrées ici et là mais cela reste insuffisant pour le seul motif est qu’une bonne partie des conduites délabrées sont encore en place en attente d’être renouvelées. Ce problème amène bien évidemment les fuites d’eau lesquelles sont constatées un peu partout surtout où les terrains sont en déclivité. Ces fuites causent des pertes incommensurables aux collectivités. «Je parie que les quantités d’eau qui partent dans la nature sont plus importantes que celles que nous consommons», conjecture un autre habitant. Pour sa part, le piquage illicite est monnaie courante avec ce raccordement au noir opéré par certains individus sans vergogne, lesquels causent un énorme préjudice à ce secteur de l’hydraulique en proie déjà à de multiples problèmes.

Y. S.

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