Les importantes quantités de neige qui sont tombées sans interruption, depuis samedi, sur les hauteurs ne sont pas sans causer certains désagréments. Comme à chaque épisode neigeux, Michelet fait la grasse matinée. Rares sont ceux qui s’aventurent dehors de bonne heure. Hormis les rares véhicules de type «4×4», qui bravent la poudreuse, les autres sont restés au garage, en attendant que la chaussée soit plus accessible. Bien que les engins de déneigement n’aient pas arrêté leur va-et-vient, quelques centimètres de neige persistent à recouvrir l’asphalte. Une couche suffisante pour empêcher les petites voitures de circuler. Les quelques imprudents, qui sortent malgré tout, se retrouvent coincés à mi-chemin, appelant au secours des passants pour les aider à se dépêtrer. Plusieurs voitures sont même tombées dans les fossés durant la nuit. Les anciens savent quant à eux qu’«il n’y a pas mieux qu’une bonne paire de bottes pour faire face à la poudreuse». L’on sait que la ville est en général animée par les villageois. Elle demeure vide jusqu’à leur arrivée. Ce n’est qu’à ce moment-là que les commerces ouvrent et que les cafés se remplissent. Mais ces jours-ci, cette ambiance ne dure que quelques heures. Dès midi, c’est la désolation. Tous se hâtent de fermer et de rentrer se mettre au chaud. Hier, les chasse-neige ont finalement réussi à dégager entièrement le goudron vers dix heures. Le P/APC a informé la population que «des véhicules tout terrain sont à la disposition de tous en cas d’urgence». Sans exécutif officiel, le P/APC, aidé par des bénévoles, a réussi son opération de déneigement. Mais les administrations n’ont ouvert que timidement. Les employés étaient absents. Les établissements scolaires ont quant à eux carrément fermé leurs portes. Elèves, enseignants et personnel sont restés chez eux. Encore un retard qui freinera le programme. Le syndrome de 2012 revient aux esprits. L’inquiétude gagne les ménages qui se hâtent de renflouer leurs réserves en semoule, huile, sucre et légumes secs…
A. O. T.
