La persistance de la grève illimitée initiée par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPESTE), inquiète sérieusement les élèves et leurs parents. L’association nationale des parents d’élèves (ANPE) interpelle le président de la République pour intervenir, afin de mettre fin à la grève illimité enclenchée par le Cnapeste. Une grève qui risque de compromettre l’avenir scolaire des élèves. Ainsi, l’ANPE appelle les autorités à intervenir en urgence pour éloigner le spectre d’une année blanche. En dépit des déclarations de la ministre de l’Éducation nationale, dans lesquelles elle écarte l’hypothèse d’une année blanche, la grève illimitée préoccupe de plus en plus les parents d’élèves. Le président de cette association, M. Khaled Ahmed, a, lors d’une conférence de presse tenue hier au Forum d’El Moudjahid, appelé les enseignants grévistes à la sagesse et à rejoindre leur poste de travail. Tout en dénonçant le fait que les élèves sont pris en otage par le débrayage du Cnapeste, l’association des parents d’élèves, par la voix de son président, réclame l’intervention du premier magistrat du pays afin que les conditions d’exercice du droit de grève soient mieux précisées par la loi. Dans une lettre adressée au président de la République, l’ANPE appelle à faire de l’éducation nationale un secteur souverain, loin de tout conflit syndical. «Nous avons interpellé le président de la République pour intervenir dans les plus brefs délais afin de mettre fin à la grève illimitée initiée par le Cnapeste, pour que le scénario d’une année blanche n’advienne pas», a souligné M. Khaled Ahmed. «La justice a rendu son verdict en qualifiant la grève d’illégale», a fait savoir la même source, avant d’ajouter : «La justice a tranché. Les enseignants grévistes doivent respecter la décision de justice». «Cette grève va affecter le niveau des élèves, notamment ceux des classes d’examens. Nous ne sommes pas contre les droits des enseignants, mais où sont les droits des élèves ?» s’interroge Khaled Ahmed. «Les élèves sont pris en otages. La grève ne sert en rien leurs intérêts, notamment les candidats au baccalauréat», a-t-il soutenu. Il faut dire que cette grève illimitée inquiète plus d’un, surtout que d’autres mouvements de grève s’annoncent dans le secteur de l’Éducation nationale. En effet, en plus de la grève illimitée du Cnapeste qui se poursuit toujours, cinq syndicats de l’Éducation menacent de paralyser le secteur, en appelant à une grève nationale de deux jours les 20 et 21 du mois en cours.
L.O.Challal