L’absence d’abris bus au niveau de dizaines d’arrêts, notamment ceux de haute montagne a fait couler beaucoup d’encre et de salive mais ne semble déranger aucune autorité. Les voyageurs qui descendent de Imezdhurar, Ath Illiten, Ath Hamad dans la commune de Saharidj, d’Ighil Ouchekrid, Ivehlal, Ath Hamdoun ou ceux Takerboust dans celle d’Aghbalou attendent parfois des heures au niveau de ces arrêts de fortunes. Arrêts qui ne sont que des accotements de routes et terrains vagues pour se rendre au niveau du chef-lieu de daïra, leur point de chute quotidien. Il est fréquent de voir des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans leurs girons ou des personnes âgées qui attendent l’arrivée d’un fourgon de transport de voyageurs directement exposé aux affres climatiques hiver comme été. Ces indispensables abris bus on les trouve par contres à proximité du chef-lieu de daïra ou de wilaya en bordures des routes et même dans des endroits où ils ne servent plus à rien, sinon de décors inutiles. Il n’en demeure pas moins que c’est en hiver, durant les violentes tempêtes de pluie, vent ou neige que l’on se rend compte de la nécessité de ces abris bus. Il y a lieu de signaler que depuis ces cinq dernières années, des abris bus montés avant leur installation ont fait leur apparition en divers endroits de la wilaya de Bouira, un équipement moins cher qui n’a pas encore atteint ces zones reculées, cela au moment où la plupart des grandes villes du pays bénéficient de divers moyens de transport des plus sophistiqués.
Oulaid Soualah