Flambée de la mercuriale

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Le mercure connait une chute vertigineuse depuis plusieurs jours en raison des perturbations climatiques marquées par d’importantes chutes de neige touchant plusieurs régions de la wilaya de Bouira. C’est le cas des daïras de M’Chedallah, Haizer, Sour Ghozlane et Ain Bessam, où plusieurs axes routiers sont encore fermés à la circulation à l’instar des RN15, 30 et 33 qui relient respectivement les communes des daïras de M’Chedallah et Haizer à la wilaya de Tizi-Ouzou au niveau des cols de Tirourda et Tizi N’Kouilal, ainsi que plusieurs chemins de wilaya, notamment dans la région de Bordj Okhriss, Dirah Guerrouma et Aghbalou. Devant cette situation, les pouvoirs publics ont mis le paquet pour la réouverture des axes routiers obstrués par la neige. D’ailleurs, l’opération se poursuit toujours dans les régions sus citées afin d’éviter l’isolement des populations, ainsi leur permettre de rejoindre leurs lieux de travail ou les établissements scolaire. Aussi, faciliter leur approvisionnement en denrées alimentaires, et en gaz butane pour les quelques foyers des régions non encore raccordés au gaz naturel. Le froid glacial a contraint plusieurs écoles, notamment des deux premiers paliers (primaires et moyens) de fermer leurs portes. Certains établissements scolaires à l’instar de ceux de la commune d’Aghbalou sont encore fermés et les écoliers ont été renvoyés chez eux afin d’éviter d’éventuels chutes où autres accidents pouvant survenir. Cette perturbation climatique a eu un impact sur le prix des légumes qui connaissent une hausse vertigineuse. Il suffit de faire un tour au marché pour se rendre compte de l’augmentation sensibles des prix des fruits et légumes comparativement à ceux affichés il y a une semaine. Les commerçants de détail s’en défendent sous prétexte que cette augmentation est liée à celle du marché de gros. À titre d’exemple, la tomate qui se vendait 55 DA le kilo, il y a quelques jours, a atteint les 80, voire les 100 DA le kg. La courgette est passée de 60 à 100 DA, la carotte oscille entre 50 et 70 DA, le kilo de fèves est cédé à100 DA, alors que le prix de la pomme de terre n’a pas beaucoup bougé puisqu’elle est cédée entre 50 et 60 DA le Kg. Certains ménages rencontrés sur le marché des fruits et légumes de la ville de Bouira ont affiché leur désarroi de se voir à chaque fois victimes de spéculateurs. «Pourquoi ne pas réguler d’une manière définitive cette activité commerciale ?», dira un père de famille qui dit faire plusieurs fois le tour du marché avant de se décider. Une grande dame accompagnée de son petit-fils s’interroge sur le rôle de l’Etat qui, selon elle, devrait réguler le marché et protéger le consommateur. «Que fait l’Etat dans pareils moments ? Où sont les services de sécurités et de la DCP ?» s’interroge-t-elle. Certes, les pouvoirs publics ont pour mission de combattre la spéculation, mais les prix des produits agricoles obéissent plutôt à la règle de l’offre et de la demande.

M’hena A.

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