Saharidj est une commune de haute montagne de 12 000 habitants avec des conditions climatiques particulièrement rudes. Des conditions caractérisées en saison humide qui dure prés de 5 mois, de violentes tempêtes de vents, de spectaculaires chutes de neige qui dépassent les quatre (4) mètres d’épaisseur à partir de 700 mètres, du verglas et givre H24. Le climat dans cette commune de montagne est marqué aussi par des pluies abondantes avec des températures qui descendent bien souvent à moins 5° C. Malgré ces spécificités, cette commune des plus enclavées a enregistré l’un des plus faibles taux de pénétration du gaz naturel au niveau de la wilaya de Bouira, soit à environ 40 %. Exception faite du chef- lieu de commune qui est couvert à 95 %, et ce, si l’on tient compte du projet de l’extension aux nouvelles maisons réalisées dans le programme de l’auto-construction et l’habitat rural, aucun des neufs (9) villages de cette commune dont la moitié situé en haute montagne n’est couvert à 100 % comme promis par tous les walis qui se sont succédé depuis 2010, soit depuis l’arrivée du gaz naturel dans cette région. Un manque à gagner même pour les villages périphériques du chef-lieu de commune comme Aggach qui est raccordé à 90 %, le Vieux Saharidj à 75 % et Ath Oualvane à 85 %. Concernant les villages de haute montagne, on y trouve Ath Hamad avec un taux de pénétration de 80 % dont le projet est à l’arrêt depuis l’année passée. Il y a aussi Ath Illithen dont le projet est en cours de réalisation avec un taux d’avancement des travaux estimé à 40 %. Pour le village Imesdhourar, cette commodité a été inscrite depuis 2012 et l’étude menée à terme sans que les travaux ne soient lancés à ce jour. Le reste des villages au nombre de quatre (4), soit Ath Ali Outemim, Ivelvaren, ainsi que les deux villages de la tribu Iwakuren Ighzer et Tadert Lejdid, ils sont superbement ignorés malgré les maintes requêtes des villageois et les promesses des walis successifs. Il est utile de préciser que dans la daïra de M’Chedallah, une autre commune de montagne, en l’occurrence Aghbalou, enregistre un taux très faible en matière de raccordement au gaz de ville. À ce sujet, il a été fait état de près de 4 000 foyers non raccordés au gaz naturel au chef-lieu de commune d’Aghbalou, Takreboust. Cette commune de haute montagne est aussi connue pour son climat très rude en saison hivernale. À Saharidj et Aghbalou, la population attend avec impatience l’inscription de projets de raccordement au gaz naturel.
Oulaid Soualah
