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Laskri tente de rassurer les «jeunes militants»

La crise que vit le FFS est sans précédent. Un conseil national extraordinaire est prévu pour le 9 mars prochain, afin de trancher la nature du congrès.

En attendant, une guerre ouverte s’est déclarée entre les pros-congrès extraordinaire et pros-congrès ordinaire. Chacun des deux courants mène sa campagne au sein du parti pour convaincre et rallier le maximum de militants à sa cause. Les jeunes militants du parti, qui ont exprimé leur opposition à la tenue d’un congrès extraordinaire, ont été destinataires d’un message qui, dit-on, leur a été envoyé par le désormais ex-membre de l’instance présidentielle, Ali Laskri. «Je tiens à rassurer nos jeunes militants que l’application des textes ne signifie nullement la sanction de ceux qui ont demandé leur non-application, qu’un congrès extraordinaire qui va ouvrir la voie à un congrès ordinaire ne signifie guère la fermeture des portes à la jeunesse militante, que le dépassement des blocages ayant entravé le bon fonctionnement du parti ne signifie guère un règlement de compte et que le retour des militants anciens, non concernés par des dispositions disciplinaires, ne signifie guère la mise à l’écart de ceux qui militent de nos jours dans les structures du parti», écrit-il. D’après une source bien informée, les jeunes militants de la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment, sont «constants dans leur position», estimant que «la tenue d’un congrès extraordinaire n’arrange ni le parti, ni les militants». Pour ces jeunes, «C’est un congrès ordinaire qui permettra la participation des anciens, tout en n’excluant pas les jeunes». Notre interlocuteur précisera : «S’il y a un dysfonctionnement, pourquoi attendre la fin de mandat de l’instance pour le signaler ?! Il est clair que cela relève de la manipulation et nous, nous ne marcherons pas». Notre source ajoutera : «Un congrès extraordinaire regroupera les mécontents et ceux qui n’ont rien apporté au parti, et il exclura en revanche tous ceux qui ont fait sa gloire et obtenu des résultats». Notons que la démission d’Ali Laskri a réduit l’instance présidentielle à deux personnes, ce qui implique, selon les statuts du parti, la convocation d’un congrès extraordinaire. Une option réfutée par un courant qui explique que cela aurait été possible si les délais du congrès ordinaire n’étaient pas dépassés. Pour rappel, le FFS a tenu son dernier congrès en 2013 et la durée du mandat de l’instance dirigeante est de 4 ans.

K. H.

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