Après une longue attente, le stade communal de Boudjima a enfin bénéficié d’une enveloppe budgétaire pour se doter d’une pelouse synthétique. Sitôt acquise, la fameuse pelouse tombe dans un conflit qui oppose la nouvelle équipe aux commandes de la commune et certaines associations qui refusent sa réalisation pour plusieurs raisons. Ceux-là préfèrent attendre que le stade bénéficie de budgets pour les tribunes et la piste d’athlétisme. Les opposants réclament ainsi l’arrêt des travaux de la pelouse jusqu’à attribution d’une autre enveloppe pour compléter les travaux nécessaire. Pour ces jeunes, le stade n’est pas la propriété exclusive de l’équipe de football mais de toutes les disciplines. Pour rappel, l’équipe d’athlétisme de Boudjima a donné d’illustres noms qui ont régné sur le championnat national à l’instar d’Afettouche Samira. Pour ces réfractaires, doter le stade d’une pelouse synthétique sans ces infrastructures ne servira à rien. Le collectif d’associations plaide aussi pour le renforcement de la sécurité sur le terrain afin de permettre une compétition saine, une fois le club reparti. Mais les élus, à leur tête le maire, ne voient pas les choses de la même façon. Ces derniers semblent préférer réaliser par étapes jusqu’à la fin des travaux. Cette méthode partagée par de nombreuses autres associations trouve son argumentaire principal dans la nécessité de relancer le stade et l’équipe communale. Une fois réalisé, l’APC se mettra à réclamer des budgets pour les autres infrastructures. Deux positions intransigeantes qui, à force de s’affronter, risquent de bloquer et de faire capoter le projet de la pelouse. Pour le moment, des réunions sont prévues pour trouver un consensus. Les deux parties doivent trouver un terrain d’entente pour le bien de la jeunesse locale qui souffre du manque d’infrastructures. Il faut dire que le stade situé à quelques mètres seulement du siège de l’APC, a longtemps fait le bonheur de l’équipe locale et ses supporters. Durant plusieurs décennies, les jeunes talents locaux ont trouvé dans ce club une véritable pépinière pour s’émanciper. L’équipe locale avait même accédé à des paliers supérieurs du championnat régional mais qui a vite disparu à cause de nombreux problèmes, celui du stade entre autres. Ce terrain recouvert de tuf ne répondait plus aux normes indiquées pour son homologation, contraignant ainsi le club local à se retirer des compétitions. Le repli de l’équipe locale a duré plusieurs décennies. Il aura fallu qu’un autre club naisse pour renouer avec la compétition dans ce stade dans des paliers inférieurs. Il connaîtra les mêmes problèmes avec le manque de moyens dans cette infrastructure sportive.
Akli N.
