La sardine à 600 DA

Partager

Les ménages à faible et à moyenne bourses au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bouira devraient se passer, momentanément peut-être, de la sardine, l’un des produits alimentaires les plus prisés, et ce à cause de la hausse de ses prix intervenue dernièrement. En effet, un tour à travers les points de vente de cette ville renseigne sur cet état de fait, où les poissonniers activant à l’air libre au niveau de cette agglomération ont affiché un tarif jugé «exorbitant» de la sardine, lequel a atteint les 600 DA/kg ! Devant les étals chargés de caisses pleines à craquer de sardines, les gens ne se bousculaient pas en cette matinée de dimanche dernier, car le prix de ce comestible est «inaccessible» à un bon nombre de ménages. «La sardine s’est fait pousser des ailes pour planer à 600 DA/kg. Qui pourrait bien se payer, exception faite des fortes bourses, au moins un kilo de ce fruit de mer devenu un luxe ces dernières années ?» se demande un père de famille, accosté près des étals aménagés par les vendeurs de poissons. «Avec ces prix qui ne descendent pas de 300 DA le kilo en moyenne, il n’y a pas de quoi pavoiser. Et ce n’est surtout pas avec mon salaire de misère que je pourrais me permettre ainsi qu’à ma petite famille une sardine, laquelle est tarifée à 600 DA/kg», se lamente notre interlocuteur. De leur côté, les poissonniers s’en défendent en arguant que les prix sont fixés par le marché tout en ne lésinant pas sur les choses pour avoir leur marge bénéficiaire. «Je suis vraiment conscient que les prix de la sardine ont atteint un seuil tel qu’il n’est pas loisible à n’importe quel chef de famille de se la permettre. Mais, moi, je n’y suis pour rien, c’est le marché qui fixe les prix. Bien entendu, je dois avoir ma marge bénéficiaire; autrement je ne ferais pas ce métier», explique pour sa part l’un des poissonniers. Néanmoins, les consommateurs se voient pénalisés devant cet état de fait, eux qui en raffolent de ce fruit de mer. En attendant que les prix baissent peut-être, la plupart des ménages «boudent» ce produit hors de leur portée !

Y. Samir

Partager