Dans son intervention hier dans l’émission de la Chaîne III de la Radio nationale, Abdelkader Messahel, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des affaires maghrébines et africaines, a évoqué plusieurs sujets relatifs à son département. L’immigration clandestine qui est un phénomène répandu en Afrique a été l’un des sujets abordés. Sur proposition de l’Algérie au dernier sommet de l’UA, ce point sera à l’ordre du jour de la réunion des experts africains qui se tiendra du 3 au 5 avril prochain à Alger. « Le problème se pose avec acuité en Afrique pour plusieurs raisons, entre autres, économiques, sécuritaires, sociales », dira le ministre. « 16 à 17 millions de migrants dans les pays africains sont recensés chaque année. La réunion d’Alger abordera la manière de faire face à ce problème, de s’organiser, de le gérer, de trouver la solution entre pays africains en premier lieu puis établir une feuille de route pour discuter avec l’Europe en deuxième lieu », affirmera encore M. Messahel. Le but de cette réunion est la prise en charge du problème ainsi que la préparation de la rencontre avec l’Union européenne qui se tiendra bientôt à Tripoli. Les approches sont contradictoires sur ce sujet, les prochaines rencontres vont tenter de trouver des points de convergences. Le problème y sera autrement posé, à savoir sa relation avec le développement. ’’Pour la première fois, il sera question de définir une stratégie africaine commune pour l’immigration clandestine’’ a précisé l’invité. Abordant le volet sécuritaire en Afrique et la manière de combattre le terrorisme, le ministre dira que « la coopération entre les pays africains sur le plan juridique nous a amené à mettre sur pied le Centre africain de lutte contre le phénomène terroriste, opérationnel depuis quelque temps. Ce phénomène est pris en charge par les instances compétentes, mais nous avons également le devoir de prévention. Concernant les conflits en Afrique à l’instar du Darfour et de la Somalie nous avons encouragé les négociations ». Pour le statu quo qui caractérise en ce moment l’Union du Maghreb arabe, le membre du gouvernement, affirmera que « bien que la construction maghrébine est bloquée, elle peut se faire sur le plan des infrastructures et des relations bilatérales ».
Naima B.