La menace d’une grève brandie

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La coordination de wilaya UGTA de Tizi-Ouzou de la santé a interpellé, hier, le ministère de la Santé pour l’ouverture d’un dialogue sur plusieurs doléances, lors d’une conférence de presse tenue au siège dudit syndicat.

La coordination n’exclut pas l’option de recourir à la grève si la voie de dialogue reste fermée. Le syndicat en question a pris sous son ail des revendications nationales, qu’il estime «légitime» de défendre au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Les préoccupations de nos collègues des autres wilayas concernent aussi les travailleurs de la Santé de cette région», soutient-on. C’est aussi une manière, diront les syndicalistes, d’interpeller leur centrale syndicale de la nécessité de propulser ces revendications. Il s’agit donc, détaillera le SG du syndicat de la santé, M. Iamranène Rachid, de la «revalorisation immédiate de la valeur du point indiciaire fixée à 45 DA par le décret présidentiel N7-304 du 29 septembre 2007 dans son article 08. Intégration et régularisation des travailleurs en CDI à temps partiel (cinq heures) ; révision du statut des aides soignants de santé publique afin d’accompagner ces derniers dans leurs carrières avec une vision objective de progression dans le domaine des sciences paramédicales par une réglementation adaptative et évolutive ; les statuts des praticiens médicaux, paramédicaux et des filières médico-sociales doivent subir les amendement pour favoriser la progression automatique dans leur carrière et assurer des concours d’accès aux grades supérieurs, cumul d’ancienneté dans le nouveau grade». Le conférencier poursuivra en mettant en exergue le problème d’intégration de toutes les sages-femmes dans le grade de sage-femme de santé publique catégorie 13, pour les aligner avec celles issues des institutions de formation. En outre, il défendra «l’application des lois relatives aux corps communs et techniques, intégrer ceux exerçant dans le secteur de la santé publique dans les gardes administratives conformément aux lois relatifs à l’indemnité de garde et pour paliers au manque d’encadrement et assurer la pérennité de l’administration durant les gardes de nuit; révision des statuts Amar, manipulateurs en imagerie médicale et biologistes qui répondrait aux exigences du métier (…) L’intégration des près-emplois ; revalorisation de l’indemnité liée à l’ordre de mission estimé actuellement à 60 dinars ; prise en charge des réquisitions des travailleurs ; généralisation, uniformisation et revalorisation de la prime de contagion; assurer une coordination efficiente entre les différents services administratifs et techniques internes (…)». Les syndicalistes revendiquent la «mise en place d’un outil nécessaire pour arrêter la violence contre le personnel médical au sein des établissements et assurer une coordination efficiente entre les différents services administratif territorialement compétent». Notons que la coordination de la santé de la wilaya est soutenue dans ses revendications par l’UGTA de wilaya. Son SG, M. Bachir Ramdani l’a confirmé par sa présence lors de la conférence de presse tenue hier. «Nous soutenons ces revendications, et c’est notre droit de dire que nous sommes en train de vivre des problèmes même s’ils sont d’ordre national. Nos revendications s’adressent aux pouvoirs publics mais aussi à ceux qui nous représentent au niveau du secteur d’activité à la fédération. Qu’est ce qu’on attend pour solutionner ces revendications nationales ? Il y a un cadre de dialogue et on le vante aujourd’hui. Pourquoi ne pas ouvrir ce cadre de dialogue ? Les revendications ont été déjà soulevées (…)». Le SG de la coordination, précisera quant à l’éventualité d’aller à une grève : «On donne le temps à la tutelle pour ouvrir le dialogue, s’il n’y a pas d’écho, les portes sont fermées, on se retourne à la base et l’option de la grève est envisageable. Si elle nous permet d’ouvrir le dialogue pourquoi pas». M. Saidani Hocine, cadre à la FNTS, (Fédération nationale des travailleurs de la santé), répondant à une question sur leur position vis-à-vis de la grève des résidents, dira : «On n’est pas contre le syndicat des médecins. Seulement, eux, ils sont autonomes et on les respecte en tant que tel, et on ne peut pas s’immiscer dans leur dialogue avec la tutelle. D’ailleurs, ils nous ont jamais sollicités, sinon on aurait répondu présents». Et d’ajouter : «Nous sommes contre la réaction de la tutelle».

Kamela Haddoum

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