Depuis le début du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours, les élèves de l'école Ibari Mohamed d'Ighil Boughmari ne se restaurent plus dans leur cantine scolaire.
En raison de la situation dramatique de cet établissement. En plus des murs fissurés, les piliers semblent être inclinés et ne tiennent pas bon l’ossature de la bâtisse car ils ne répondraient pas aux normes. Les services techniques et le CTC se sont déplacés sur les lieux et ont jugé utile de la réformer et de la fermer afin d’éviter toute conséquence fâcheuse sur le bien-être des élèves. Du coup, les 330 élèves bénéficiaires de repas sont privés de cette prestation. Certains d’entre eux devront parcourir plus de quatre kilomètres en aller-retour pour se restaurer chez eux. Pour d’autres, ils se rabattront sur l’achat du pain et du fromage qu’ils avaleront avec une boisson, pendant que les démunis resteront le ventre vide jusqu’à la fin des cours. À cet effet, les représentants des parents d’élèves se sont réunis pour trouver une solution à ce problème. Ils ont tenté de demander la transformation provisoire de salles vides en cantine en attendant que cette école bénéficie d’un projet de remplacement. Selon une source proche de cet établissement, cette solution ne pourrait pas être effective. «Déjà lorsque la cantine fonctionnait, nous les avions répartis en 2 services et demi. Si on optait pour la solution proposée, on n’aura pas le temps de les faire manger entre l’interclasse», confiera la même source. Il est à noter que cette cantine a été construite au début des années 80. Cette école est parmi les premières écoles implantées dans la commune par le colonialisme français après celle de Tizi-Gheniff centre et de Tighilt Oukerrouche dont la construction remonte à la fin des années 1800. Actuellement, il y a lieu de signaler que trois autres écoles n’ont pas de cantine dans cette municipalité. Il s’agit de Ouarzedine Achour du centre-ville, de Mohamed Allel, un projet en souffrance où les travaux n’ont été réalisés qu’à environ 10% depuis son lancement, il y a plus de six ans, et enfin, l’école Amrou-Boussaid d’Ameddah. Ainsi, avec la fermeture de celle d’Ighil Boughmari, les autorités locales devront prendre en charge ces quatre écoles afin de généraliser les cantines dans tous les établissements.
Amar Ouramdane

