Le maire ciblé !

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Dans une déclaration rendue publique hier, les élus indépendants, du RCD et du Parti des travailleurs à l’APC d’Aïn Zaouïa ont fustigé le chef de l’exécutif communal pour «absence d’une vraie volonté de constituer un exécutif communal dans les délais réglementaires et le maintien du statuquo dans la commune». Les mêmes élus, constituant la majorité au sein de l’assemblée, ont fait part de leur «inquiétude et étonnement» de l’«évolution négative» des évènements dans la commune, en raison, affirment-ils , «du mépris affiché par le maire envers les élus, exclus la première fois de l’installation de l’assemblée, puis proposés pour faire partie de l’exécutif sans les concerter». Même pour marquer la Journée du Chahid, les rédacteurs de la déclaration se disent étonnés de ne pas avoir été invités aux festivités marquant cet événement et l’inauguration de la nouvelle stèle communale. Tout en affirmant que ce processus d’exclusion ne fera que renforcer leur union, les élus de la même alliance ont également tenu à apporter un démenti sur «les allégations et les rumeurs colportées faisant état de notre refus à constituer un exécutif communal et qui sont complètement infondées». «Nous avons pris le soin de préciser à la population que nous sommes attentifs à toute évolution de la scène politique locale». Depuis, cette coalition de 8 élus considère que «les conditions de vraies discussions sur des objectifs clairs ne sont pas réunies, d’autant plus que tous les amis médiateurs du maire convergent à extraire de notre groupe un élu pour asseoir leur règne sur la commune». Face à ce qu’ils qualifient d’«insouciance et incapacité du maire à s’inscrire dans l’esprit des lois qui régissent la commune», les signataires du document en question, placardé dans les lieux publics de la municipalité, tiennent à rappeler qu’une telle situation, à savoir «l’absence d’une assemblée délibérante», ne sera que préjudiciable pour la collectivité. Ainsi, tout en fustigeant le maire, rendu responsable de cette situation, car préférant, selon les élus indépendants, du RCD et du PT «la carte de l’usure», ces derniers se disent, par ailleurs, «déterminés à faire valoir leurs droits d’élus face à des appréhensions de dysfonctionnements à venir, mais en recourant aux moyens légaux». Il est utile de rappeler, enfin, que depuis l’installation du président de l’APC d’Aïn Zaouia, une seule tentative de constituer l’exécutif a eu lieu dans les délais réglementaires. Mais c’était sans compter sur le refus des élus de la même alliance, en dépit du soutien affiché des 3 élus FFS aux 4 élus du FLN, le parti dont est issu le maire.

M. H.

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